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Résultats de votre recherche de MCS.

mercredi 7 mars 2007

Μολών Λαβέ - "Bring it on"

Via Thers, la Muse du viril Victor Davis "Thucydide aurait voulu que vous envahissiez l'Iran MAINTENANT" Hanson chante les armes et les lois des 300 :

Ultimately the film takes a moral stance, Herodotean in nature: there is a difference, an unapologetic difference between free citizens who fight for eleutheria [freedom fries] and imperial subjects who give obeisance. We are not left with the usual postmodern quandary 'who are the good guys' in a battle in which the lust for violence plagues both sides. In the end, the defending Spartans are better, not perfect, just better than the invading Persians, and that proves good enough in the end. And to suggest that [un]ambiguously these days has perhaps become a revolutionary thing in itself.

Oui, il y a tellement de films "post-modernes" qui idéalisent les terroristes et les Nazis en ce moment qu'il est héroïque de faire un déluge de testostérone pour défendre la "liberté" (i.e. : le totalitarisme laconien d'une société qui génocidait ses Hilotes) contre des Impérialistes.

Mais l'ennui avec un cryptostraussien comme VDH est qu'il veut probablement dire le contraire de ce qu'il semble dire, en faisant signe de manière subversive par ce Harkonnen-Achéménide vers un autre Roi des Rois, ou en soutien à un autre Iranien exalté, qui sait.

Et puisque la référence épique d'Hollywood semble toujours être Tolkiennique, les Spartiates ont quelque chose de khazad, discuss.

Add. (3/16) :

Zut, maintenant, je suis d'accord avec cet article de VDH contre l'immonde D'Souza. Devrais-je consulter un médecin ?

Oh, et le conservateur Stuttaford (via Gary Farber) pose une bonne question :

The movie fails to address the central paradox of Thermopylae: the fact that freedom's most effective defenders cared so little for individual liberty themselves. Of course, in our age of Guantanamo and Jack Bauer, that's a question that still resonates. If Mr. Snyder has chosen to dodge it, he's not the only one.

L'Iran aussi veut exploiter 300.

Par ailleurs, rien que pour mes amis frankmilleromaniaques, cette critique très réjouissante de 300, bien qu'un peu injuste peut-être. Oui, bien sûr que je vais le voir quand même.

samedi 24 février 2007

MCS dans Vogue

MCS revient parmi les femmes qui comptent, "les Affranchies", aux côtés d'Anne-Marie Idrac et d'autres, dans Vogue (édition française, article non disponible en ligne, quelqu'un a le scan de la photo ?). [Edit : On trouve la photo chez M. le Maudit, merci Bladsurb !]

Le texte qui suit est intégral, et sans modification.

Monique Canto-Sperber, Directrice de l'Ecole normale supérieure

"On m'a reproché de n'avoir aucune expérience de chef d'entreprise pour diriger la première université d'Europe...

C'est une révélation : MCS a été nommée pour diriger Cambridge ?

Ou alors elle voulait dire d'Europe continentale, et elle dirige l'ETH Zürich (5e d'Europe, 27e du classement de Shanghai).

Ou alors elle se retreignait à l'Union européenne continentale ou à l'Euro-land, et elle dirige l'Université d'Utrecht (6e).

Mais elle a raison de se moquer de ces classements sans valeur qui ne sont que des concours de pisser plus loin. Première, c'est une façon de penser, go girl!

Quant au fait qu'on lui reprocherait de ne pas avoir de connaissance du management et de ressources humaines, elle a bien entendu raison. La pétition exigeait d'ailleurs qu'elle passe un MBA comme tous ses prédécesseurs.

C'est sans doute pourquoi Summers dit que le Dr Faust ne sait pas compter. Math is tough, tee hee.

Mais c'est oublier que toute femme qui s'ocupe d'une maison a le sens de la gestion administrative."

Parfois les choix sont difficiles. Par exemple, cette phrase. Est-elle juste sexiste ou idiote, ou les deux ?

Monique Canto-Sperber est l'une des plus grandes intellectuelles françaises.

Ils veulent dire une des plus grandes du système solaire ?

Auteur de nombreux ouvrages, elle est spécialiste de philosophie morale et contemporaine. "Pourquoi une telle montée de violence dans nos sociétés ?

A cause des pétitions dans le Monde ?

Comment est-il possible que les hommes vivent ensemble ?

Il suffirait qu'ils gèrent d'abord leur maison.

Voilà des questions philosophiques qui sont aussi des questions de fond.

Elle a raison, il y a tellement de gens qui se trompent sur les questions philosophiques qui sont en fait superficielles.

Notre société a besoin de réflexions fortes pour défaire préjugés et pensée dominante. Ce à quoi j'aspire est de contribuer à éveiller l'esprit critique.

Elle a remporté une grande victoire en ce cas.

Dans la vie comme à l'Ecole normale : sans elle, il n'y aurait pas eu d'affaire Dreyfus, l'Ecole était alors à la pointe de la pensée.

Picquart et Zola sont des archicubes posthumes.

Avant d'accéder à sa direction, Monique Canto-Sperber consacrait son temps à la recherche et à la formation. Elle a posé sa candidature lorsque son fils est parti étudier à Oxford. "J'ai beaucoup souffert de son départ, il fallait que je change de vie..."

Aaaah, c'est parce que son fils est à Oxford qu'elle a pris la direction de Cambridge. Ou Zürich. Tout se tient finalement.

Reste que cela n'a pas été facile : "Le milieu académique est un milieu d'hommes, fermé, le recrutement se fait par les pairs...

Par des pairs ! Quelle horreur ! Vivement un recrutement qui se ferait uniquement par des politiques !

Ma candidature a suscité une forte opposition. On accepte une femme dans l'ombre, mais une femme seule qui par ailleurs refuse de négliger sa féminité est jugée 'ambitieuse', 'intrigante'"...

Elle a raison, il est temps de dénoncer la misogynie de Françoise Melonio, Marianne Bastid-Bruguière et tant d'autres qui se sont opposées à elle !

Comment faire évoluer les choses ? "Prenez la recherche en biologie, domaine qui aujourd'hui compte de nombreuses femmes. Le prix Nobel décerné à Marie Curie a joué un rôle considérable de modèle.

Tout cela est cohérent : c'est parce que Marie Curie a eu un double prix Nobel en physique et en chimie que les femmes se sont tournées vers la recherche en biologie.

Je suis convaincue que le jour où une femme remportera la médaille Fields de mathématique, par exemple, la discipline gagnera de nombreuses étudiantes..."

Mais quelle discipline en ce cas ? Le management ? Les questions philosophiques de fond ?

Pull Lanvin, Sautoir de perles, Mikimoto, Montre "Bangle" et bague "Gun", Repossi. Gants Givenchy.

Ca, c'est la légende de la photo, juste après le texte sur les questions philosophiques de fond.

lundi 5 février 2007

Réponses

  • Via BC, la réplique "La Femme à Abattre" de MCS à la pétition de Rosanvallon et alii demandant son renvoi. Il y a aussi une nouvelle pétition de soutien à la pétition, encore peu suivie mais qui me semble avoir au moins une bonne question.
    MCS a peut-être raison de dénoncer une certaine agressivité (et elle semble se comparer à Hester Prynne ou plutôt à Milady de Winter marquée au fer rouge, pour des raisons obscures), je n'en sais rien, mais elle ajoute :

    Depuis plus d'un an que je dirige l'Ecole normale supérieure, les résultats sont là et vérifiables : les finances de l'ENS sont désormais à l'équilibre, alors qu'elles étaient depuis plusieurs années en déficit structurel ; des initiatives d'excellence ont été conduites, lesquelles ont valu à notre école d'être membre fondateur de trois RTRA et d'être classée par le Times Higher Education Supplement, pour la première fois, comme le premier établissement d'enseignement supérieur de l'Europe continentale ; des projets d'ouverture sociale lancés par les élèves ont été mis en oeuvre ; des négociations depuis longtemps en chantier ont été conclues (conventions de partenariats avec d'autres écoles ou instituts, mise en place d'hypokhâgnes indifférenciées Ulm-Lyon dès la rentrée 2007) ; tout en préservant son identité, l'Ecole normale supérieure s'est inscrite dans un réseau d'universités et de grands établissements.

    Il se peut que je sois victime d'une erreur de perspective mais (comme le rappelle un des deux premiers signataires) l'une des causes de la crise - du moins chez les Directeurs de Départements littéraires, pas chez les usagers de la Bibliothèque - ne venait-elle pas précisément du fait qu'elle refusait ces épreuves de concours commun, au nom de la sauvegarde de l'identité de l'Ecole ?
    Elle a le droit de changer d'avis ou de céder sur la question mais il paraît étrange de s'en servir comme d'un argument en faveur de son administration.

  • Phnk démonte la tribune grotesque des défenseurs de Sevran.
  • vendredi 19 janvier 2007

    MBB vs MCS

    Ca faisait longtemps. De toute évidence, les choses ne sont pas aussi apaisées que je le pensais.

    Lettre ouverte dans le Monde, signée notamment par la sinologue Marianne Bastid-Bruguière (ancienne directrice adjointe de l'ENS en 1988-1993), ainsi que par dix professeurs au Collège de France comme Jacques Bouveresse, Roger Chartier, Philippe Descola, Christian Goudineau, Jean Mesnard, Daniel Roche, Pierre Rosanvallon (qui avait déjà démissionné avec Michel Zink du Conseil scientifique de l'ENS à l'arrivée de MCS en fin 2005), John Scheid, Jacques Pierre Toubert et Pierre-Etienne Will.

    Monique Canto-Sperber doit partir

    L'Ecole normale supérieure traverse une grave crise devenue publique depuis novembre. Cette crise s'est traduite par l'opposition résolue à la directrice (la philosophe Monique Canto-Sperber), dont les pratiques autoritaires, les déclarations à l'emporte-pièce, l'absence de projet scientifique et pédagogique et le refus de concertation ont été dénoncés. Les démissions de la totalité des directeurs de départements littéraires et d'une grande partie des directeurs des études de ces mêmes départements ainsi que celle de la directrice de la bibliothèque des lettres ont marqué de façon significative cette crise. Elles ont paralysé la vie administrative de l'Ecole littéraire, même si toutes les obligations pédagogiques et scientifiques des enseignants-chercheurs continuaient d'être parfaitement assumées.

    Parce que nous avons été et continuons d'être associés au sort de cette institution d'exception, parce que nous entendons qu'elle puisse continuer à développer ses activités en France et à l'étranger avec aisance et liberté, nous souhaitons exprimer notre vive inquiétude.

    Nous sommes persuadés que la crise n'est pas résolue. D'abord parce que la confiance est désormais brisée dans la communauté normalienne. Une grande partie des enseignants, des personnels et des élèves continue de nourrir les mêmes griefs contre la "gouvernance" de la directrice, même si cette dernière multiplie les déclarations d'apaisement et offre une chaîne de rétractations en gage de bonne volonté. Trop de questions restent en suspens : sur les pressions exercées par la direction pour orienter les créations et les nominations dans les postes d'enseignement et de recherche, sur le quasi-démantèlement ou la paralysie effective des éditions de l'école, sur l'avenir de la bibliothèque, etc.

    Comme tous, nous reconnaissons l'action efficace et apaisante du président du conseil d'administration, qui s'est attaché à trouver des solutions de sortie de crise en proposant le contrôle de la direction par un maillage serré de commissions. Mais ce système mettant l'école sous tutelle ne risque-t-il pas de s'avérer ingérable à moyen terme ? La mission des enseignants-chercheurs de l'Ecole normale est-elle de siéger aussi souvent et aussi longtemps dans de telles instances ? Est-il souhaitable que les manquements de l'actuelle direction conduisent à mettre en place un système complexe et durable de direction dépendante ?

    Notre inquiétude est d'autant plus grande que l'Ecole normale supérieure a besoin d'une direction incontestable, entièrement disponible pour mener à bien les dossiers concernant la politique extérieure de l'école, et à qui la confiance des enseignants et des élèves permet de procéder aux arbitrages indispensables sur les questions vitales qui se posent à l'école.

    La résistance que rencontre l'actuelle direction ne résulte pas d'un simple mouvement d'humeur de la part des enseignants littéraires, des chercheurs et des personnels. Elle est encore moins la marque d'un archaïsme ou d'un repli frileux. Elle manifeste l'attachement des enseignants à l'institution et leur volonté de la voir évoluer dans la réflexion et la concertation. Dans ses structures et la définition de sa vocation, L'Ecole normale supérieure vit un moment crucial. Depuis plusieurs années, maintenant, la réflexion est engagée sur les mutations qu'elle a entreprises et qu'elle peut poursuivre sans remettre en question ce qui fait sa spécificité, les échanges d'idées et de projets fusent. Depuis plusieurs années, à l'intérieur et à l'extérieur de l'école, un dialogue intense est nourri. Tous ne partagent pas les mêmes espoirs, les mêmes craintes, mais tous - tous ceux qui espèrent et croient que la Rue d'Ulm pourra encore jouer un rôle dans la vie intellectuelle et scientifique de demain - sont conscients que seul le dialogue peut éclairer une direction responsable.

    Or il n'est de dialogue que dans la confiance. Redonner confiance aux maîtres et aux savants de l'ENS, c'est redonner foi à ses élèves, à ses personnels, à ses collaborateurs, comme à ses nombreux amis, en France et dans le monde, qui ne veulent pas de son isolement. Bref, à tous ceux qui considèrent que la confiance est la première des garanties du bon travail dans un établissement qui a tant donné en échange de ce que lui a offert la République il y a plus de deux cents ans. C'est pourquoi, plutôt que de pérenniser un système de gouvernance né de la réponse transitoire à une crise grave, il conviendrait de placer à la tête de cette institution une direction incontestable, une direction compétente et reconnue au sein de l'institution.

    mardi 16 janvier 2007

    Sitcom et oumma

    Le nouveau sitcom canadien de CBC Little Mosque on the Prairie a été critiqué comme trop "p.c." et gentillet, mais malgré le côté naïf sur l'Islam moderniste et la fraternité entre modérés de diverses religions avec le gentil Révérend Magee (Derek McGrath), il y a quelques scènes assez drôles ("Canadian Idol, I say all Idols must be smashed!" "Muslims are known for their sense of humor - no, that's a joke"). Ces scènes sont sans doute peu exportables, et jouent aussi sur des gags sur les relations entre les Provinces ou sur les chroniqueurs radio des Prairies ("Fred Tupper") - je redoute ce que sera la version française, plus complexée, plus victimaire et dénuée de distance.

    L'histoire se passe dans un village imaginaire du Saskatchewan, "Mercy", dans les "Prairies" (les Musulmans y sont 0,2% du million d'habitants).

    Yasir (Carlo Rota), homme d'affaires de toute évidence peu orthodoxe (et Tory), cherche un Imam pour sa communauté pour remplacer Baber Siddiqui, qui est un conservateur abruti qui fait des prêches contre Desperate Housewives. Yasir fait venir, en s'inspirant peut-être un peu de la Grande séduction, Amar Rashid (Zaib Shaikh), jeune ontarien imberbe et brillant ancien avocat qui a l'air plus moderniste que ses ouailles [En passant, cela fait penser à l'imam yeménite anti-voile dans A Stranger in Her Own City (voir aussi interview), le court-métrage de Khadija al-Salami sur Nejmia, jeune adolescente qui décide de ne pas porter le voile dans les rues de Sanaa.]

    L'histoire est écrite par la canadienne Zarqa Nawaz (maison de production "FUN damentalist Films", elle est interviewée sur CNN), qui vit à Regina et a déjà réalisé d'autres films dans ce genre.

    Version longue sur Daily Motion et extraits sur YouTube

    Au fait, est-ce que Looking for Comedy in the Muslim World doit sortir en France ?

    *

    Mais au-delà de cette comédie un peu prévisible, l'Arabie salafiste continue d'apparaître comme une sorte d'autoparodie :

    Will Saudis Ban the Letter ‘X'?

    The letter "X" soon may be banned in Saudi Arabia because it resembles the mother of all banned religious symbols in the oil kingdom: the cross.

    The new development came with the issuing of another mind-bending fatwa, or religious edict, by the infamous Commission for the Promotion of Virtue and Prevention of Vice — the group of senior Islamic clergy that reigns supreme on all legal, civil, and governance matters in the kingdom of Saudi Arabia.

    The commission's damning of the letter "X" came in response to a Ministry of Trade query about whether it should grant trademark protection to a Saudi businessman for a new service carrying the English name "Explorer."

    Vont-ils aussi interdire les symboles de multiplication et d'addition ?

    Et il y a des enseignants arabes laïcs de la péninsule qui craignent aussi pour leur éducation :

    This is 'Commentary on Monotheism by Sheikh Muhammad Ibn Abd Al-Wahhab.' This is a ninth-grade book [équivalent de Classe de Troisième], printed in 1426-27 [2005-6]. It is a new book, which is in use now.

    "What does it say? In Chapter 12, on page 100, which deals with photographers, it says: 'If a photographer takes a picture of a being with a soul created by Allah, he is committing a grave sin, and deserves a severe punishment. This is one of the acts that detract from the monotheism of the believer, because it is an imitation of God's creation, and a form of polytheism. Whoever takes such a photograph will be most severely tormented on Judgment Day. He will be tormented by his own creations. For every picture he has taken, a spirit will be sent to torment him in hell.'

    "Such things are told to ninth-grade children, and you still tell me that there is a new political discourse? How should we deal with these students when they bring this ideology with them to university?

    [La retranscription dit aussi quelque chose que j'ignorais : selon eux, la société saoudienne a en fait évolué vers encore plus de conservatisme social et religieux à partir de 1979 - la révolution républicaine chiite aurait donc influencé un durcissement de la monarchie sunnite salafiste pour éviter de se faire dépasser ?]

    mercredi 29 novembre 2006

    Le MCS du jour

    MCS, c'est un peu comme le slogan des Pringles, on n'arrive pas à s'arrêter, tant le feuilleton est entretenu.

    L'archicube David F. (L'89 disait Baptiste dans les commentaires) a un article dans le Canard enchaîné d'aujourd'hui (dernière page cette fois) "Ethique nerveuse" (après le plus bonapartiste "La hussarde sur le toit d'Ulm" ou je ne sais plus quoi). Il rappelle que la Directrice MCS est sous "tutelle" du Conseil d'administration après la réunion du lundi 20 novembre qui a dû être houleuse (voir le compte-rendu expurgé à la demande de l'intéressée) et qui a conduit à de nombreuses commissions ad hoc pour encadrer ces négociations (commission des finances pour éviter la mise sous tutelle sous Bercy, commission de suivi des partenariats institutionnels, groupe de travail sur le contrat quadriennal 2006-2009, commission de suivi du diplôme de l’ENS et groupe de travail sur le financement des bibliothèques).

    Robien, le ministre de l'Education, aurait invité MCS le mercredi 22 novembre dernier et lui laisserait jusqu'à la rentrée de janvier pour rétablir sinon la confiance des dix Directeurs de départements littéraires au moins le calme.

    Mais la partie la plus étrange à la fin de l'article du Canard est l'allusion à des procès en cours qui n'ose pas se faire complètement ouvertement, comme une sourde menace.

    On se gardera d'en écrire plus, car cette grande spécialiste d'éthique n'hésite jamais à menancer d'un procès en diffamation ses détracteurs, surtout s'ils s'en tiennent à la stricte vérité. Ainsi à propos de sa nomination par l'Elysée en novembre 2005, elle a intimidé les profs qui osaient répéter qu'elle avait été classée deuxième par le conseil consultatif chargé d'évaluer les candidatures à la direction. Pourtant, les faits sont là : lors de la séance du 25 octobre 2005, sur les 17 présents, la candidature de MCS a recueilli 10 voix, contre 11 à son concurrent Gabriel Ruget, le directeur sortant. Et pire, elle a écopé de 5 votes de défiance, contre 2 seulement envers Ruget.

    Il n'est peut-être pas si grave qu'elle reste pour son quinquennat complet (2005-2010) si elle s'en tenait à des actes de représentation et de (comme on dit désormais) "levées de fonds" (fund-raising). Mais qui sait si l'entourage de Mme Royal compte assez de lobbies normaliens (contrairement à la Cour de Fabius) pour transmettre ces questions après mai 2007 ? Et dispose-t-elle vraiment de soutiens auprès des DSKistes ?

    mercredi 22 novembre 2006

    mcs (suite-suite)

    On va un peu arrêter de parler de trucs qui n'intéressent que peu de gens mais juste pour être un peu complet, il y a eu à nouveau un article dans le Canard enchaîné sur la Directrice de l'ENS. L'article mentionne que la motion de défiance des enseignants a eu le score de 57 voix sur 70. La Direction aurait été mise sous la tutelle du conseiller d'État Jean-Claude Mallet, le président du conseil d'administration qui dit devoir "l'encadrer" jusqu'à la Présidentielle. L'opération des élèves portant des masques blancs était étrange comme il n'y a pas de "Vermummungsverbot".

    Je ne vais recopier qu'une douzaine de lignes de la page 2, ce qui est, je crois, le maximum légal (est-ce une légende urbaine ?) :

    Une cascade de démissions avait déjà salué, en novembre 2005, la nomination de Canto-Sperber, due à un efficace coup de piston de la conseillère élyséenne Blandine Kriegel, passant outre l'avis de la Comission ad hoc. Ainsi s'étaient retirés les présidents du conseil d'administration et du conseil scientifique. Reconnaissante, MCS s'était dépêchée de renvoyer l'ascenseur en nommant la présidence de la Fondation de l'ENS Alexandre Adler. Lequel n'est autre que le mari, à la ville, de son "amie de 30 ans", Blandine Kriegel, la conseillère de l'Elysée".

    Elle a encore des soutiens comme les Départements scientifiques qui ont l'air de peu se soucier de sa politique, et son Directeur adjoint Jean-Charles Darmon - dont elle aurait dit qu'il était son "erreur de casting", ce qui doit bien exprimer sa capacité à bruler les ponts avec ses rares alliés.

    Le problème actuel n'est plus vraiment l'imposition de frais d'inscription pour les lecteurs de la Bibliothèque - même s'ils sont trop élevés - mais aussi le fait qu'elle accepte (ce qu'elle n'est pas obligée de faire) de rendre public au moins une version censurée du rapport de l'Inspection des finances.

    Toutes les universités et institutions assimilées peuvent fonctionner dans une certaine opacité mais sans exiger la transparence totale, il serait bon que cette administration qui semble dépassée fasse un peu plus attention. La Direction actuelle semble avoir une étrange conception de ses privilèges s'il est vrai, comme le dit l'une des nombreuses rumeurs, qu'elle s'est attribué non pas un appartement de fonction - ce qui serait son droit même si son prédécesseur s'en était passé - mais deux, un rue d'Ulm, l'autre boulevard Jourdan, et qu'elle fait rénover ces appartements au moment où elle refuse des crédits plus urgents à la Bibliothèque.

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