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mercredi 21 mars 2007

Coulisses

Wow, si vous avez aimé I *Heart* Huckabees (étrange comédie métaphysique où Isabelle Huppert jouait une déconstructionniste subvertissant le sens de l'existence et où Naomi Watts jouait une femme qui ne supporte plus sa perfection - on te comprend, Naomi), vous pourrez apprécier ces vidéos (autres sources) où l'auteur-réalisateur-producteur du film David O.Russell perd ses nerfs face à l'actrice Lily Tomlin qui lui demande de cesser de réécrire les scènes

Je crois qu'on voit Dustin Hoffman fuir le conflit dans la première scène, mais ensuite il n'a pas plus de chance pour calmer Tomlin dans la seconde vidéo. Lily Tomlin réussit à être très positive sur Russell pendant la promotion du film.

mercredi 7 mars 2007

Μολών Λαβέ - "Bring it on"

Via Thers, la Muse du viril Victor Davis "Thucydide aurait voulu que vous envahissiez l'Iran MAINTENANT" Hanson chante les armes et les lois des 300 :

Ultimately the film takes a moral stance, Herodotean in nature: there is a difference, an unapologetic difference between free citizens who fight for eleutheria [freedom fries] and imperial subjects who give obeisance. We are not left with the usual postmodern quandary 'who are the good guys' in a battle in which the lust for violence plagues both sides. In the end, the defending Spartans are better, not perfect, just better than the invading Persians, and that proves good enough in the end. And to suggest that [un]ambiguously these days has perhaps become a revolutionary thing in itself.

Oui, il y a tellement de films "post-modernes" qui idéalisent les terroristes et les Nazis en ce moment qu'il est héroïque de faire un déluge de testostérone pour défendre la "liberté" (i.e. : le totalitarisme laconien d'une société qui génocidait ses Hilotes) contre des Impérialistes.

Mais l'ennui avec un cryptostraussien comme VDH est qu'il veut probablement dire le contraire de ce qu'il semble dire, en faisant signe de manière subversive par ce Harkonnen-Achéménide vers un autre Roi des Rois, ou en soutien à un autre Iranien exalté, qui sait.

Et puisque la référence épique d'Hollywood semble toujours être Tolkiennique, les Spartiates ont quelque chose de khazad, discuss.

Add. (3/16) :

Zut, maintenant, je suis d'accord avec cet article de VDH contre l'immonde D'Souza. Devrais-je consulter un médecin ?

Oh, et le conservateur Stuttaford (via Gary Farber) pose une bonne question :

The movie fails to address the central paradox of Thermopylae: the fact that freedom's most effective defenders cared so little for individual liberty themselves. Of course, in our age of Guantanamo and Jack Bauer, that's a question that still resonates. If Mr. Snyder has chosen to dodge it, he's not the only one.

L'Iran aussi veut exploiter 300.

Par ailleurs, rien que pour mes amis frankmilleromaniaques, cette critique très réjouissante de 300, bien qu'un peu injuste peut-être. Oui, bien sûr que je vais le voir quand même.

mercredi 28 février 2007

Et l'Oscar du pire article sur les Oscars est remis à...

National Review qui trouve Little Miss Sunshine (Oscar du meilleur scénario et du second rôle masculin) immoral et déprimant.

If you are miserable, then Little Miss Sunshine is the film for you. You can wallow in your misery, while enjoying the misery of others. But if you are a happy soul, resist the hype. The chances are good you will leave this film feeling worse than ever before. Then, perhaps, you will be more apt to join them in their quest to tear down everything that is good and decent, and create a damaged society in your own image.

She says that like it's a bad thing. Mais dans ce cas, le président Miserable Failure doit apprécier.

Je me demande quel genre de "happy soul" pourrait ainsi craindre qu'une comédie "détruise tout ce qui est bon et décent"...

Il y a un armistice prévu aussi pour cette Culture War perpétuelle ?

dimanche 18 février 2007

La visite chez Maria K., ou la séance solitaire

(vaudeville)

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samedi 17 février 2007

The Good German

"Play it once, Sam, for old times' sake."

Affiche vintage

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dimanche 4 février 2007

Das Leben der Anderen

Quelques remarque éparses, avec des SPOILERS.

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dimanche 12 novembre 2006

Borat's Trials

Salon a un commentaire explicatif des scènes du film de M. Борат Сагдиев et de leurs conséquences réelles. Des frat boys de Chi Psi (Alpha Beta, la Loge de Caroline du Sud) par exemple font un procès pour "humiliation, mental anguish, and emotional and physical distress, loss of reputation, goodwill and standing in the community."

Harper's a un article assez sérieux de boratologie sur les réactions kazakhs - et ouzbeks. C'est assez fascinant : Dariga Nazarbayeva, fille du Président Nazarbayev et qui dirige une partie des médias kazakhs, qu'on présentait comme successeur potentielle, a compris - contrairement à son père - que critiquer le film serait contre-productif.

[La région aime les dynasties, un peu comme les Ceaucescu, les Castro ou les Kim, Kadhafi, Hussein, Al-Assad. Les dictatures socialistes peuvent commencer dans un totalitarisme bureaucratique impersonnel mais finissent souvent en tyrannies et monarchies assez traditionnelles.
Aydar Akayev, le fils d'Askar Akayev, l'ancien Président du Kirghizistan renversé par la "Révolution des Tulipes", a épousé Aliya, la petite soeur de Dariga Nazarbayeva, en un mariage inter-'stan, et sa fille Bermet Akayeva est toujours en politique après le coup d'Etat.
En Ouzbekistan, l'oligarque (et proxénète) Gulnara Karimova, la fille du dictateur Islam Karimov, a épousé le ministre des affaires étrangères, qui est donc un héritier présomptif. ]

Comme le dit Boing Boing, Borat pourrait être en partie inspiré par le célèbre site assez touchant de Mahir Çağrı (Turquie), un des phénomènes Internet de 1999. Voilà un miroir de la page originale (qui contient les célèbres phrases "Who is want to come TURKEY I can invitate ..... She can stay my home ........") et une liste des analogies entre Borat et Mahir. Wired prétend que Mahir ferait un procès à Borat mais en lisant la syntaxe du texte, on a plutôt l'impression d'une nouvelle parodie. Et Baron-Cohen précise qu'il joue des exemples de ploucs Est-Européens demeurés depuis bien plus longtemps que 1999 (peut-être est-ce alors Mahir qui rendait hommage à Borat ?).

On peut voir pas mal d'aventures du plus célèbre des Kazakhs sur YouTube (voir aussi Ali G, qui a lui aussi rencontré Borat). Brüno, l'autre création de Sasha Baron-Cohen (et sans doute une imitation de Dieter de Mike Myers sur SNL), va avoir son propre "moqümentaire"

Trivia : Sacha Baron-Cohen est le cousin du psychopathologue anglais Simon Baron Cohen, l'un des plus célèbres spécialistes de l'autisme.

Add. Roy a une bonne critique du film, qui le remet à sa place :

Cohen takes the freedom Borat grants him and runs amok with it, crashing through guerilla to gross-out humor. The result is way too loose to be called satire -- compared to Borat, "The Beverly Hillbillies" is Aristophanes. The ending is sweet -- I especially liked Borat's decision to free his chicken: "Run, run to your life!" -- but really, it's barely necessary, just a pleasing way of tying up loose ends. Wider claims for the movie are absurd and unnecessary.

mercredi 27 septembre 2006

A Scanner Darkly

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Je n'aime pas les films sur la paranoïa. D'ailleurs, je suis sûr qu'ILS essayent de nous rendre paranos avec toutes ces émissions - je les perçois dans mes plombages, mais CHHUUUT, je vais parler en italiques pour qu'ILS ne nous entendent pas, faites comme si nous ne nous connaissions pas, la la la la.

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mercredi 23 août 2006

Où l'auteur révèle qu'il ne va au cinéma que pendant les promotions

  • J'aime beaucoup utiliser RottenTomatoes mais je crois que je n'avais presque jamais vu un film atteindre une telle perfection au Tomatomètre (depuis Staying Alive, Ballistic: Ecks vs Sever et le Pinocchio de Benigni). Ce Zoom va devenir une légende (il faut espérer qu'aucun critique ne viendra gâcher cet absolu). Halle Berry sera contente qu'on ne dise plus que son Catwoman était le pire film de superhéros jamais réalisé. Même Gigli atteignait 06% ! Cf. aussi Les pires films.

  • Autre film que j'ai déjà une envie furieuse de voir, le canadien Bon Cop, Bad Cop qui devrait enfin mettre un point final à ce genre éculé. "David Bouchard (Patrick Huard) parle français, Martin Ward (Colm Feore) speaks English. Tagline: Shoot First Translate Later". Bien sûr, la partie québecoise (si j'en juge par la bande annonce) aura besoin de sous-titrage ici.

  • Un oreiller pour fans de Coppola.

  • Un peu déçu par La science des rêves (surtout après la révélation qu'avait été Eternal Sunshine of the Spotless Mind co-écrit avec Kaufman). Tout le refrain sur l'esthétique du recyclage, du collage, du bricolage et du travail "manuel" contre le "digital" m'échappe un peu (surtout si c'est pour simuler digitalement l'effet des animations traditionnelles image-par-image) comme le choix de la plus grande star mexicaine (si ce n'est pour insister sur l'aliénation ?).

    Il y a des tas de très belles inventions comme la Machine à Voyager d'1 Seconde mais le personnage de Stéphane Miroux finit par basculer du "loufoque fantasque" au "schizophrène franchement inquiétant". Et c'est un problème dans une comédie romantique quand les eccentricités deviennent un peu trop irritantes et quand vous souhaitez vraiment que les personnages-que-tout-sépare ne se mettent surtout pas ensemble.

    Mais c'était peut-être le projet même d'une comédie anti-romantique. Contrairement au platonicien "Eclat éternel de l'esprit immaculé" (où on aime pour toujours par une réminiscence du couple original divisé), c'est ici l'imagination qui est l'obstacle à toute réconciliation avec le Réel. La brutalité cynique (ou schopenhauerienne) de Guy (Alain Chabat) ou de Stéphane à la fin n'est que le contrecoup de ce déni - j'essaye de parodier Zizek là, pardonnez moi.

  • Vu par erreur Qui m'aime me suive (me suis trompé de salle et croyais aller voir Changement d'adresse). J'avais raté Nos enfants chéris avec la même "troupe", dont j'ai entendu du bien. Ici, c'est l'histoire "douce-amère" de Max, un trentenaire, auquel tout réussit et qui décide de tout plaquer pour refonder un groupe de rock. La musique de Vindry fait parfois assez bien illusion et Eléonore Pourriat est très convaincante dans le rôle de la chanteuse paumée, mais j'avais parfois l'impression de voir en Max un exemple assez extrême de "Mary Sue". Tout le monde répète qu'il est parfait, un "mustang dans un monde de poneys" (tsss), toutes les femmes du film sans exception sont éperdument amoureuses de lui, il réussit tout ce qu'il fait. A la fin, il m'a encore plus agacé que le vulnérable Stéphane Miroux du film précédent et la Schadenfreude a remplacé la sympathie.

  • Vu aussi le cycle Mizoguchi. Il faudra que j'y revienne.
  • vendredi 23 juin 2006

    Fête du Cinéma

    C'est parfois plus drôle de parler des films qui m'ont agacé plutôt que des autres.

  • J'ai énormément aimé Conversations with Other Women - ça doit être mon goût pour les films sur les Ruptures et les impossibilités de la Reprise - bien meilleur que l'atrôce 5x2 -, mais je crains de ne rien avoir à en dire (à part peut-être que je suis rassuré qu'il y ait encore quelques dialoguistes aux USA et que j'ai envie de revoir Nora Zehetner [wiki], qui joue le personnage d'Helen Bonham-Carter jeune avec un grand bonheur.

  • De même, je crains de ne dire que des banalités sur cette ressortie de Edvard Munch de Peter Watkins, assez classique dans son genre "biopic à absinthe". Les couleurs sont incroyablement réussies, le travail de la toile saute aux yeux sur certaines oeuvres, mais le commentaire est parfois naïf dans ses rapprochements historiques gratuits. Et pourquoi commencer par un début si brutalement (et inutilement) marxiste si on ne dit jamais de quoi vivait Munch - sans doute des rentes de son père médecin des quartiers pauvres ? Et pourquoi ne rien dire sur les 36 dernières années de Munch ? Le film fait comme s'il mourait en 1908, il meurt en 1944.

  • Quant au Caïman, je suis toujours subjugué par Jasmina Trinca (déjà sublime dans le rôle de l'autiste Giorgia dans Nos meilleures années). Comme c'est prévisible, la courte partie dramatique avec la musique angoissante de Piersanti m'a plus plu que tout le conte sur ce pauvre loser de producteur dépassé par les événements.

  • Mais Paris, Je t'aime m'a souvent déconcerté. Je ne peux qu'être en désaccord complet avec le Nouvel Obs qui défend le sketch de Chris Doyle, qui est l'un de ceux qui m'a le plus irrité.

    Les films qui ont été retirés (pour des raisons inconnues) ont été ceux de Raphaël Nadjari et de Christoffer Boe.

    Il en reste donc 18 arrondissements. Les meilleurs à mon avis sont ceux de Tykwer avec Natalie Portman sur le quartier du Conservatoire, qui réussit à avoir une vraie histoire en 7 minutes, celui de Wes Craven dans le Père Lachaise, de Walter Salles sur le XVIe, de Coixet à Bastille.
    Le cassavettesien dans le VIe avec Geena Rowlands, celui avec Nolte près du Parc Monceau, la carte postale d'une Américaine modeste dans le quartier de Montparnasse - "c'est alors que j'ai commencé à aimer Paris et que j'ai eu l'impression que Paris m'aimait", Podalydès à Montmartre sont ok.

    Je ne dirai rien sur les Mimes de la Tour Eiffel parce que je hais toujours autant les Mimes même après avoir vu ce gag à la Tati sur la mimophobie.

    Les autres m'ont laissé froid (les frères Coen au métro Tuileries, Frodo qui tombe amoureux de Marilyn Manson à La Madeleine, le dealer séducteur dans le quartier des Enfants rouges, le jeu de rôle à Pigalle) ou franchement ennuyé (le complètement débile film religieux avec Irène Jacob et Willem Dafoe sur la Place des Victoires, les clichés de Van Sant dans le Marais, le machin sur "l'identité" au Jardin des Plantes par la pourtant talentueuse Gurinder Chadha et celui fantaisiste sur la Porte de Choisy).

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