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mardi 31 octobre 2006

Que des liens !

Non, je n'aime pas tellement mes dernières notules de gloses d'articles, qui rappellent un peu trop le genre des lettres de déséquilibrés pédants si bien parodiées par Henry Root (et dont une version premier degré de ronchon est par exemple DeJudasàTartuffe et sans doute de nombreux autres blogs de Hautetfort).

  • Via Sale Bête, Politics1, un site très détaillé sur les différentes élections américaines. Plus digeste et synthétique que l'exhaustif DailyKOS.

  • Guillemette a un post absolument brillant (et multicolore) sur un sujet super-sexy (midtermelections)

  • Il y a en tout cas un signe que les Démocrates risquent de reprendre au moins une Chambre.

  • Le regard rétrospectif de Guillemette sur des prédictions ratées me fait me souvenir de quelques-unes que j'avais faites, dans l'ordre anti-chronologique : "Non, mais là, là quand même Chirac ne peut pas ne pas démissionner" (répéter), "Cette fois, il va virer Raffarin" (répéter), "Non, vous allez voir que Chirac va reprendre Pasqua comme ministre de l'Intérieur et qu'il pardonnera vite aux Balladuriens.", "Raymond Barre va facilement battre Chirac au premier tour", "Gaston Deferre et PMF vont créer la surprise aux Présidentielles de 69, je ne peux pas révéler mes sources", "Dewey va l'avoir, les mains dans les poches", "Je parierais tout sur Lamartine pour les élections du 10 décembre".

    Mais il y a le cas inverse : Henley qui avait prédit il y a 15 mois que contrairement à toutes leurs promesses et agitations médiatiques, l'Administration Bush n'arriverait pas à diminuer la quantité des 150 mille hommes de troupes avant ces élections de mi-mandat.

    Tout au plus arriveront-ils comme par hasard à condamner Saddam Hussein juste avant.

  • Jean R. (Mnémoglyphes) a repéré les sources bretonnes de clips du Démocrate Deval Patrick contre Kerry Healey pour le poste de gouverneur du Massachusetts (Patrick devrait gagner, ce qui en ferait un Gouverneur noir dans un Etat où les Noirs ne sont que 7% de la population - on comprend que Mme Healey tente de se servir de pubs racistes aussi manipulatrices que celles avec Willie Horton contre Dukakis).

  • Bof, le nouveau clip de Tenacious D n'est pas très drôle, comparé surtout à Tribute (to the greatest song in the world), Wonderboy (parodie du LotR - Jack Black avait déjà joué un elfe obscène dans cette parodie) ou même Fuck Her Gently (du même dessinateur Kricfalusi).

  • Les Moomines, le strip.

  • La créatrice de jeux de rôle incompréhensibles, Rebecca Borgstrom, a une pièce pseudostoppardienne Waiting for Gödel (fort coefficient en borgstromancie nécessaire).

  • "Do you do children's parties?"

  • M. de mélismes a eu une analyse sémiotique d'un logo européen bien avant la sophiste Barbara Cassin. Le logo semblerait presque avoir été conçu comme une parodie eurosceptique tant il s'autodéconstruit de manière visible.
  • Hors-Surgel

    Je croyais qu'on ne pouvait pas faire plus idiot sur le débat du réchauffement climatique que l'argument de Claude Allègre ("Hè, moi, j'ai eu froid en août !"). Mais si, on peut, mais il faut faire des efforts assez héroïques de mauvaise foi et de négligence dans le hors-sujet.

    Dans une incise d'un texte aussi sans intérêt que d'habitude de Rioufol - il faut avouer qu'il est l'un de ceux assez consistents dans la médiocrité pour qu'en parler évoque l'attaque contre un corbillard - , il veut montrer sa connaissance de l'étymologie islandaise.

    Quand les élites parlent de bombe à retardement, c'est à propos du réchauffement de la planète. « Une vérité qui dérange », paraît-il : l'ex-vice-président américain Al Gore en a fait un film, applaudi par le Tout-Paris. Évidemment, ce risque existe, même si la pollution n'explique pas pourquoi le Groënland (« terre verte ») fut ainsi nommé au Xe siècle parce qu'il y faisait doux.

    L'argument est sot à bien des titres. D'abord, tout le monde sait que le Groënland a pu être appelé ainsi par Erik le Rouge seulement pour attirer des colons islandais, qui furent vite déçus de voir que la Terre Verte était encore plus glacée que leur Terre de Glace (il y a aussi l'interprétation contestée selon laquelle le terme Grønland serait une déformation de "Gruntland", Terre des Hauts Fonds, mais ça doit être une étymologie imaginaire). De plus, même si 80% est couverte par la glace, Erik le rouge a pu trouver de vraies côtes verdoyantes en été, ce qui existe toujours aujourd'hui.

    Et par ailleurs, même si le Groënland a été plus chaud au Xe siècle, ce qui est après tout possible étant données les variations de cycles climatiques, quelle serait la conséquence pour le réchauffement actuel s'il est artificiel ? Si quelqu'un voulait critiquer le réchauffement, il faudrait évoquer à la rigueur, comme Allègre, les progrès observés en Antarctique, pas la fonte actuelle dans l'hémisphère nord.

    rectificatif : Via EL dans les commentaires, j'apprends que l'argument de Rioufol était en fait un lieu commun déjà rebattu par les conducteurs de 4x4 en ville les esprits critiques contre le scientisme étouffant. Il n'a donc rien d'exceptionnel, si ce n'est la gratuité totale de l'exemple dans l'article sans rapport.

    lundi 30 octobre 2006

    Diabolus in philosophia

    Dans un article très juste sur la stratégie politique de Karl Rove, Billmon cite la phrase célèbre d'Usual Suspects.

    To quote Keyser Söze: "The greatest trick the devil ever pulled was convincing the world he didn't exist."

    Since there are no comments on Billmon's Whisky Bar and I do not know his email address, I just wanted to add once again, as every one knows, that Roger "Verbal" Kint is quoting almost literally Charles Baudelaire, "Le joueur généreux", Petits poèmes en prose, 1869, when the devil makes fun of Progress and Enlightenment :

    Nous causâmes aussi de l'univers, de sa création et de sa future destruction; de la grande idée du siècle, c'est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l'infatuation humaine. Sur ce sujet-là, Son Altesse ne tarissait pas en plaisanteries légères et irréfutables, et elle s'exprimait avec une suavité de diction et une tranquillité dans la drôlerie que je n'ai trouvées dans aucun des plus célèbres causeurs de l'humanité. Elle m'expliqua l'absurdité des différentes philosophies qui avaient jusqu'à présent pris possession du cerveau humain, et daigna même me faire confidence de quelques principes fondamentaux dont il ne me convient pas de partager les bénéfices et la propriété avec qui que ce soit.
    Elle ne se plaignit en aucune façon de la mauvaise réputation dont elle jouit dans toutes les parties du monde, m'assura qu'elle était, elle-même, la personne la plus intéressée à la destruction de la superstition, et m'avoua qu'elle n'avait eu peur, relativement à son propre pouvoir, qu'une seule fois, c'était le jour où elle avait entendu un prédicateur, plus subtil que ses confrères, s'écrier en chaire : "Mes chers frères, n'oubliez jamais, quand vous entendrez vanter le progrès des lumières, que la plus belle des ruses du diable est de vous persuader qu'il n'existe pas!" [My dear brothers, never forget, when you hear the progress of Enlightenment vaunted, that the Devil's best trick is to persuade you that he doesn't exist!"]

    Mais bien entendu, la vraie leçon de la phrase dans le contexte du film est d'inverser sa signification : la vraie Ruse de la déraison, le vrai tour du Dieu Trompeur est de nous faire croire non à son inexistence, ou à la nôtre, mais à son existence qui n'est que l'ombre de nos doutes et notre désir d'un Mal radical.

    Add. Via Édouard, je vois qu'il y a en fait des commentaires pour Billmon sur Moon Of Alabama, et que le premier commentaire avait déjà dit la même chose. Bon, ben voilà, un message pour rien, quoi...

    vendredi 27 octobre 2006

    Exclusif : de notre envoyée spéciale au Zénith

    Impression d'ensemble : j'ai la voix cassée, mais je m'ai bien amusée (car la faute de français est bien portée ce soir, ainsi que la mauvaise liaison).

    À lire aussi : Le Monde, Libé et encore Libé, et le Figaro.

    Sur le chemin du Zénith, je reçois trois tracts : un pour un meeting de DSK samedi après-midi ; le second pour une réunion de soutien à Fabius dans le nord et l'est parisiens, le troisième qui dit : "tendu ? à bout ?" -- "retrouvez le goût dégustez la vie, croire c'est la vie". Un tract de Ségo ? Non,  de l'Eglise adventiste du 7e jour.
     
    Pendant que la salle se remplit (presque à ras bord), la sono diffuse une chanson qui dit "C'est toujours les mêmes", et sur la buvette ambulante on lit : "Découvrons le vrai goût". Mon voisin se demande si tout cela est voulu.

    Sur la scène, un seul pupitre et les huit premiers secrétaires fédéraux d'Île de France sur la scène, avec un certain Jean-Paul (il oublie de se présenter) président du comité régional. Il trouve le temps de plaider pour une organisation régionale du parti, comme dans les autres partis socialistes, qui sont nos amis. On ne s'appelle d'ailleurs plus tellement camarades ; nous sommes tous amis.

    C'est Delanoë qui s'y colle le premier : il dit aux candidats que leur geste est "intense" et "beau", et comme il parle sans notes il a du mal à trouver des synonymes pour l'un et l'autre adjectif. Il fait applaudir Mitterrand et Jospin, et propose le Serment du Zénith : l'unité du parti. Au cours de la soirée, Mitterrand et Jospin reviennent d'ailleurs souvent, parfois précédés de Jaurès, de Blum et même de Mendès France chez Fabius. Jospin est ainsi devenu homme d'État, c'est-à-dire homme politique du passé.

    Les règles sont strictes (mais je n'ai pas de montre pour vérifier les temps de parole) : pour chaque candidat, un quart d'heure d'introduction, puis 4 minutes pour chacune des trois questions tirées au sort : la première sur les banlieues, la deuxième sur la précarité et la dernière sur l'Europe. Tout à la fin, trois minutes de conclusion dans l'ordre inverse du passage.

    C'est Fabius qui commence. Tout son argumentaire se fonde sur le programme du parti : "des idées nouvelles jaillissent, je propose l'idée la plus nouvelle : appliquer le programme" [citation approximative] (rires). En tapant sur la droite, il reprend la chrono depuis 2002 : 2003, les retraites ; 2004, les élections régionales ; 2005... bronca dans la salle, évidemment. Il fait carrément lyrique sur l'écologie, sur la catastrophe à laquelle court la planète si on n'applique pas le programme du parti ; il détaille  les propositions institutionnelles du parti, et trouve que le pacte de l'Elysée, c'est nul, qu'il faut plutôt un pacte de Matignon. Il fait applaudir le vote des immigrés aux élections locales, conclut sur la culture.
    En réponse à la question sur l'Europe, la salle éclate en sifflets (majoritairement, me semble-t-il) ; il laisse quelques instants puis lance : "il faudra respecter le suffrage universel", ce qui coupe le sifflet aux siffleurs ; il note qu'il faudra une directive sur les services publics, et une harmonisation sociale et fiscale. Il m'a semblé très bon orateur ; il est à l'aise et sait hausser le ton, et bouger ses mains.

    Ensuite, Marie-Ségolène. Meilleure ovation de la salle, qu'elle laisse monter. Veste de tailleur rose, c'est important puisque Libé le remarque ; ajoutons, pile la même couleur que le fond rose prévu par le Parti (elle est pistonnée, j'vous dis). Presque tout de suite, première perle : "on se prend à rêver -- et à espérer -- qu'en 2007 nous connaîtrons à nouveau un 10 mai 1981" ; j'éclate de rire, et du coup je dois me faire expliquer le flottement de la salle : elle vient de noter que le 26 octobre , c'est le jour de naissance de François Mitterrand (oubliant ainsi Danton, le dernier Shah d'Iran, Hillary Clinton et Pascale Ogier ; au passage, c'est aussi l'anniversaire de la mort de Gilles de Rais, de Carlo Collodi, de Robert Antelme, du général Massu et de Paul Wellstone). Le flottement devient stupeur quand elle se met à raconter l'inauguration du Zénith, et un concert avec Khaled et Cheb Mami. Les sifflets commencent... la salle se révèle dissipée, en fait profondément partagée : applaudissements, mais aussi sifflets nourris. Je doute pourtant que Désirs d'avenir soit le mouvement le moins organisé de la salle : on avait le même rendez-vous de départ qu'eux, et ils pressaient des groupes d'aller occuper l'allée centrale.

    En s'opposant explicitement à Fabius, elle dit que "même si on a un excellent projet et un excellent bilan, le peuple français n'est pas forcément au rendez-vous" : parle-t-elle de 2002 ? En tout cas, elle insiste plusieurs fois sur le fait que "tout reste à faire" ; "il faut mettre le projet en mouvement" ; avant d'embrayer sur un parallèle boiteux qui comprend un "autre" et une "voisine". Elle insiste sur la crise démocratique, qui semble vouloir dire "jurys citoyens" pour tout le monde, et se fait copieusement siffler. Elle répète : "n'ayons pas peur du peuple !".
    Seule sa formule finale est bonne : "En avant ! Du courage" (la valeur travail, sans doute). Dans les réponses aux questions, elle propose que les étudiants du supérieur aillent donner gratuitement des cours de soutien scolaire ; mes jeunes camarades sont ravis. Quand arrive la question de l'Europe, elle éveille à nouveau quelques rires en commençant très lentement : la France. prendra. la présidence tournante. de l'Europe. au. . . . 1er juillet 2008. Il. faut. nous. y. préparer... avant d'essayer de réconcilier ouiouistes (qui veulent une autre Europe, même s'ils ont voté pour celle-ci), et nonistes (qui sont jeunes et issus de catégories populaires). Elle fait en trois parties : intelligences (oui, il y a plusieurs intelligences), social (convergence des revenus minimaux, suppression des fonds structurels aux entreprises qui délocalisent à l'intérieur de l'Europe, tout ça dans un traité social...), environnement.

    Drôle d'impression laissée par cette prestation, dans l'ensemble : des phrases qui s'enchaînent souvent mal, de vraies fautes (inZurrection). Elle ne sait pas non plus utiliser ses mains : ses gestes sont bizarres, décalés (notamment une espèce de cuillère de la main droite, qui revient plusieurs fois). Je suis assez prête à croire que c'est un exercice taillé pour des hommes : une belle voix grave qu'on module et qu'on fait monter, ça aide drôlement. Malgré tout, elle n'est pas seulement mauvaise oratrice ; elle renvoie plusieurs fois aux réponses détaillées de Fabius pour mieux se lancer dans un vague diagnostic compassionnel (accepter la France métissée comme réponse aux problèmes des banlieues).

    Attribuons cela à mon enfermement dans un habitus qui m'est propre, mais je ne comprends pas l'engouement qu'elle suscite. J'en identifie des éléments : c'est une jolie femme qui n'a pas l'air d'un tueur, et ceci n'est *pas* une façon de la disqualifier. Surtout, il me semble qu'elle a peu varié depuis longtemps, en traçant son sillon conservateur et familialiste, au sein d'une famille de gauche (donc un créneau assez spécifique, qu'elle occupe depuis longtemps) ; en redécoupant aussi, de façon systématique, "grands sujets" et "petits sujets" : je pense à l'accouchement sous X  (habituellement sujet mineur, alors que la filiation est au centre de l'anthropologie d'une société), hier c'était le microcrédit et les difficultés bancaires des pauvres.
    Tout cela serait très bien, mais elle ne me convainc pas. Elle est très souriante, mais archi-autoritariste, semble-t-il, quand elle est en position d'ordonner ; et puis faire pleurer Margot ne suffit pas : il ne suffit pas de donner l'impression d'écouter les vrais problèmes des vrais gens pour avoir, ensuite, les moyens intellectuels de les résoudre. Son constant appel à un peuple composé seulement d'une myriade d'individus (malheureux souvent, mais toujours for-mi-dâbles), jamais représenté par des institutions (sauf par des syndicats ?), ne me rassure nullement. De surcroît, elle n'était pas à son aise hier soir, à tout le moins : or, la campagne se jouera sans doute beaucoup à la télé, mais il y aura des débats et je suis rien moins que sûre qu'elle pourrait y résister.

    Arrivent DSK et son socialisme "joyeux, ouvert".  À ce moment-là, je commence à fatiguer, mais la salle se lève et l'ovationne. DSK se dit "réformiste" (il revient plusieurs fois à l'idée de compromis, un "beau mot"), "internationaliste" (et patriote aussi, car ça va ensemble) et "progressiste" : il tape sur Sarkozy qu'il appelle "le Panaméen" parce qu'il veut supprimer les droits de succession, qui existent presque partout sauf dans de très rares pays, comme le Panama...  (il oublie, ou fait semblant, que Bush tente de supprimer ces droits aux Etats-Unis) ; et propose une sorte de patrimoine de départ pour tous. Contre la dictature des sondages, il explique qu'il a entraîné tout le monde vers l'acceptation du mariage homo en s'exprimant pour à un moment où cette position n'était pas évidente. Sur la précarité, il fait applaudir les 35 heures, comme il l'a fait un peu avant pour les emplois-jeunes.
    Comme Fabius, DSK est un très bon orateur. Il module, parle bas, hausse le ton, souligne son propos avec les mains ; surtout, la salle tout à fait acquise, il est très à l'aise : je crois que c'est le seul qui réponde parfois aux interpellations ("ne siffle pas mon camarade, je t'aime").

    Arrive (enfin) le moment des conclusions ; les premiers spectateurs s'en vont. DSK dit que la gauche va gagner si elle convainc qu'elle dit la vérité ; Ségo répète que rien n'est fait, et que "la victoire se mérite" ; elle commence une phrase par "à vous voir si chaleureux", qui fait marrer une partie de la salle. Fabius achève les conclusions la voix quasiment cassée, en criant "Vive la France !".


    Précision : l'ami Jean-Paul, le Figaro m'apprend qu'il s'agit de Jean-Paul Planchou, président du groupe socialiste au Conseil régional d'Île-de-France.

    And Now For Something Completely Different

    Un de mes rêves depuis longtemps est de détourner d'autres du droit chemin de l'étude en ayant aussi des Rédacteurs Invités ou Gastarbeiter Guest Bloggers.

    Je vous demande donc de faire bon accueil à Cardamome, qui commence par son récit du deuxième débat régional du PS, en l'occurrence le débat francilien au Zénith, ce pour quoi je la remercie.

    EDIT : Aussi un avertissement : si vos commentaires n'apparaissent pas tout de suite, ne vous en faites pas. Le Filtre anti-spam est encore un peu trop sensible, surtout sur les commentaires très brefs ou en anglais. Mais je les fais réapparaître dès que je les trouve.

    Idiôs poion

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    Ogino / Onan

    Chez The Onion :

    Catholic Church Must
    Pay For Contraceptives

    New York's highest court ruled that insurance coverage for employees of social service agencies run by the Catholic Church must include contraception.
    What do you think?

    Paul Ballard,
    Cashier

    "This is an affront against the Lord,
    who was always a proponent of pulling out
    and climaxing all over her tits."

    jeudi 26 octobre 2006

    Pretium voluptatis

    Le philosophe sceptique et utilitariste Peter Unger fut à l'origine d'un argument célèbre selon lequel nous sommes en fait moralement responsables de toute détresse que nos dons charitables auraient pu empêcher. L'argument contre notre sentiment naïf d'innocence et contre cet infini de la responsabilité négative doit bien avoir un problème quelque part - Mill se demandait déjà si le vrai benthamisme ne risquait pas d'être encore plus exigeant que les morales les plus surérogatoires (Proudhon (à peu près) : "La frugalité n'est pas surérogation mais vertu de commandement"). Mais après tout si l'argument a pour résultat une hausse des dons, il se trouve renforcé par cette maximisation de ses conséquences.

    M. Canto-Sperber, philosophe et Directrice de l'ENS, en parlait récemment dans son émission Questions d'éthique et demandait (environ 16 minutes après le début, sans jamais citer Unger, je crois) si elle était responsable de la mort d'enfants dès qu'elle achète un livre, qu'elle va à l'Opéra ou prend un dîner en ville.

    Sachant qu'elle vient de faire passer au Conseil d'Administration le tarif de la Bibliothèque de l'ENS de 0 à 100 euros/an pour les anciens élèves et 200 euros pour les extérieurs, c'est en effet une question que les lecteurs devraient désormais se poser (c'est gratuit si on donne 100 euros en don).

    Girl de Cat & Girl distille toujours des thèses assez clairement marxisantes.

    mardi 24 octobre 2006

    Secondaires

    Nous retrouvons nos concurrents socialistes de la semaine dernière, et Patrick Rotman tient à nous dire qu'ils ont acquis des surnoms : Lolo (né sous le signe du Chien de Feu), Déhessqua (né sous le signe du Buffle de Terre) et la Zapatera (née sous le signe du Serpent d'Eau).

    La Querelle sur l'Investiture est diffusée sur Public Sénat, ce qui doit bien être la première fois que notre anomalie démocratique sert à quelque chose depuis 1969.

    Le prochain débat devant les militants aura lieu au Zénith (avant un concert de Dionysos).

    EDIT : Un peu plus de simili-débat sur les questions "sociétales", comme on dit (hélas). Ils ont donc débattu de la démocratie locale (le jury citoyen), de l'éducation, de la famille, de l'immigration et de la sécurité. Il y avait aussi plus de divergences réelles que sur le Smic et l'économie, pourtant, je me suis plus ennuyé et ces problèmes plus "concrets" ou "pratiques" sont plus déprimants dans le vague volontariste des propositions. Ou bien c'est le leitmotiv prophylactique de S. Royal qui m'atteint quand elle parle de traiter une dépression collective.
    Les journalistes devenaient un peu plus bavards et même si Ségolène Royal semblait exagérer en répétant qu'on ne la laissait pas parler, il est vrai qu'on avait l'impression que ces journalistes redoutaient plus que tout des temps morts ou des effets "tunnels".

    Le premier débat est sur les problèmes de "société".

    Résumé

    Les Français n'ont plus confiance dans les politiques. Comment retricoter la confiance ? Par des jurys d'auto-critique, les jurys populaires ?

    Lolo : Non, ce n'est pas retricoter la confiance, c'est installer un système populiste. Elle vote Ségo, elle est facho !

    Wow, t'as vu comment il parle de vous ?

    Ségo : Comme l'indique mon dictionnaire, dans démocratie, il y a δῆμος, le peuple, et crasse. Alors dans démos, il y a démo. Si, si, vérifiez. Je vous en fais une, de démo. Alors, dans les démocraties, il y a les representatives et les directes. Il y a les maires qui aident la ruralité. Il y a aussi la représentation sociale. C'est pourquoi je vais changer le sujet en parlant d'un syndicalisme de masse. Il faut revaloriser aussi le statut de l'élu avec la mandat unique du parlementaire, alors ne m'accusez pas de faire du poujadisme. Le Troisième pilier c'est la révocation par les éphores et les censeurs. Ca a l'air démago, mais après tout il y a déjà le droit de référendum dans le programme du PS.

    Dom : Les Français sont destabilisés et risquent de s'abstenir voire de voter pour Melle Royal. La crise politique vient de la crise sociale. Le mot "jury" n'a pas un petit côté de mise en accusation perpétuelle des élus ? Non ? Moi, je dis ça, mais bon... Soit c'est des comités, et ça existe déjà, soit cela n'existe pas encore et il y a peut-être une bonne raison, c'est un procès comme dit l'une d'entre nous et ça fait un peu Société de surveillance et de défiance. C'est l'ère de la suspicion généralisée. Pourquoi pas un Comité de salut public et Fouquier-Tinville. L'Ordre, c'est joli, mais c'est un peu statique, la Gauche, c'est une Force qui Va.

    Lolo : Le vrai programme du PS, comme l'a dit Dom, ce n'est pas la mise sous surveillance par Big Sister. Et quis custodiet ipsos custodes ?

    Ségo : Je ne veux pas revivre le 21 avril. Et pourtant cela arrive tous les ans. Le peuple n'a plus confiance. Il déprime. Il y a une crise sociale mais aussi morale. Les plus modestes sont attirés vers le bas, dans une spirale dépressive, vers un Trou Noir. C'est pourquoi il faut l'Ordre juste et la Sécurité durable, contre le Désordre des Choses. Non, laissez-moi parler. L'Ordre Juste n'est pas immobile. Non, laissez-moi parler. L'Ordre Juste avance à grand pas. L'Ordre Juste marche sur Rome. Non, laissez-moi parler. L'Ordre Juste va au galop. Non, laissez-moi parler. Ceux qui sont au dessus, ils ont tout et les autres, qu'est-ce qu'ils ont les autres ? Il faudrait nous faire croire que tout va bien ? Les autres ont peur du peuple ? Qu'ils se replient sur leur Capitole s'ils ont peur de la plèbe. Taisez-vous, Elkabbach. Les citoyens doivent aussi assister au Conseil des ministres. Par exemple, on ment au peuple par les indices des prix, les citoyens tirés au sort sauront mieux compter que l'Insee ou la Cour des Comptes.

    L'école ?

    Dom : Ma ville de Sarcelles est la plus misérable de toutes. Ouais, 162e sur 162 agglomérations. On est des champions. C'est dire si j'ai été efficace et si je connais la pauvreté. Ils s'en sortiront par la Culture. Mon projet est tout culturel. Il ne faut pas seulement l'Ordre mais aussi avancer, sinon à quoi elle sert la Gauche, hein, si on n'avance pas sur ses deux pieds ?

    Ségo : Le siècle actuel sera celui de l'Intelligence. Je sais. Cela. Ne. Saute. Pas. Toujours. Aux Yeux. Il y a l'Education, l'éducation, l'éducation. Et moi, je n'ai pas les mêmes Valeurs. Ma Valeur fondamentale, c'est l'éducation.

    Vous voulez dire que les autres sont sans valeur ?

    Ségo (imperturbable) : La carte scolaire entre dans un référent de valeurs socialistes qui est l'Egalité réelle, et non l'Egalité formelle. [Wow, Marx après l'Ordre Juste !] Tous les parents doivent avoir droit à la même école, il faut une bonne liberté et donc la même pour tous [non, je n'ai pas compris non plus]. La liberté ne doit pas être restreinte à quelques-uns. On va élargir la carte scolaire à deux établissements au lieu d'un, ce qui va tout changer. On pourra faire des circonférences en triangles à deux côtés, comme à Lyon.

    Dom : Heu... On ne m'avait pas prévenu. Je croyais qu'on avait tous les mêmes valeurs. On veut la mixité sociale. Supprimer la Carte scolaire augmenterait les inégalités. Il faut avancer en réduisant les tailles des classes (salut, Piketty !), en créant des classes prépas ou des classes européennes comme à Sarcelles. On ne va pas forcer les parents avec un fusil dans le dos.

    Lolo : Moi, je suis socialiste, je ne sais pas qui est cette personne étrange à côté. Elle a lancé quelques idées qui révoltent les socialistes. Elle a une étrange façon d'aller plus loin en allant contre. Ce n'est pas parce qu'on n'est pas d'accord avec elle qu'on n'a jamais réfléchi et qu'on est pour revivre le 21 avril. Je suis élu dans une ville ouvrière aussi, comme Dom. Le système de Ségo, c'est piston et compagnie. Si on élargit la carte scolaire, on va la faire éclater. La vraie solution, c'est plus d'encadrement mais aussi plus d'éducation physique [hein ??] et artistique. ET MOI JE VEUX UNE FRANCE FORTE. Excusez-moi de m'énerver, elle m'agace, quoi. Mais moi j'aime bien les enseignants, contrairement à l'une de nous qui croit que ce sont tous des pédophiles. Je dis ça comme ça. Ségo veut aussi régionaliser les universités et, pendant que j'y suis, mon cher Dom veut privatiser les Chaires.

    Ségo : Il ne faut pas. Que les Français. Se trompent. La révision de la Carte scolaire, c'est pour plus de mixité. Le projet socialiste, ce n'est pas le Petit Livre Rouge. Il ne faut pas de Culte de la Personnalité et de Bureaucratisation du Parti, il faut la démocratie. Une seconde, fermez-la, laissez la cohérence de ma pensée, je veux arriver à la Cohérence des Choses en arrivant aux problèmes concrets. Je veux investir dans les écoles où il y a une Cohérence de Pensée par un Chef d'établissement qui choisit son équipe. Il faut réduire les écoles. Là où ça marche, les équipes se constituent ensemble. Les Chefs d'établissement connaissent individuellement tous les élèves. Il faut le soutien pour qu'ils finissent leurs devoirs. Mais laissez-moi parler enfin. On ne peut jamais parler ou quoi dans votre débat à la noix ? Ce qu'il faut, c'est des Valeurs. Les étudiants auront des UV en enseignant dans les collèges car je crois à une société de solidarité.

    Dom : Je suis pour le Service public de la petite enfance. C'est important, la Santé scolaire.

    Vous avez proposé que la Chaires de physique nucléaire de la Sorbonne [sic] soit sponsorisée par EDF. C'est la privatisation de l'université financée par la relution des actions EDF ?

    Dom : Les entreprises donnent aux labos, pourquoi pas à l'université ? Bon, à condition qu'ils ne décident pas du contenu de l'enseignement.

    C'est cela, "détricoter" et dynamiter l'université ?

    Dom : J'ai une proposition. On va laisser à nos Petits Neveux un environnement ravagé. Il faut leur confier un Patrimoine de départ, pour compenser, pour financer leurs études et leur premier logement. On peut le payer si on n'avait pas baissé les impôts sur le revenu, comme y insistait tant [kof kof]Fabius[kof]. Les 10% les plus riches devront rembourser ce qu'ils ont accaparé.

    Une loi pour la Famille.

    Lolo : La Droite aime La Sainte Famille. Les Gauches Plurielles aiment les Familles recomposées, multiples, bigarrées de toutes les couleurs, wooo. Il faut aider les familles monoparentales, c'est-à-dire les femmes, qui ne touchent que l'API. Il faut aussi le mariage homosexuel, mais il faudra l'expliquer aux Français et cela ne va pas être facile. L'Etat n'a pas à donner d'injonction morale, on ne doit pas défendre une famille.

    Une famille homosexuelle avec des enfants, c'est une famille ?

    Lolo : Une famille homosexuelle avec des enfants est plus une famille qu'un hétérosexuel divorcé tout seul avec son poisson rouge, sa boîte de thon et des carottes rapées, tout seul.

    Ségo : Il faut revenir aux Fondamentaux. La Famille a un rôle de protection, de transmission des Tabous et des Interdits. Les familles disloquées ne transmettent plus les prohibitions structurantes. Il suffit de voir l'augmentation des violations du Complexe d'Oedipe chez ceux qui veulent voter pour une matriarque protectrice. Il doit y avoir double filiation et le Nom du Père doit se transmettre. L'homoparentalité est dans le projet PS et j'ai été la première à admettre comme interlocuteurs l'association de parents gays & lesbiens.

    Alors c'est pas drôle, vous acceptez l'adoption, maintenant.

    Ségo (soudain laconique) : ui.

    Dom : Les Thénardiers étaient hétérosexuels et de mauvais parents sont moins bons que des parents acceptables. Oui, il faut accepter l'adoption. Moi, je suis pour depuis l'été 2004, pas l'hiver 2006. Moi j'ai engagé le PS et l'opinion dans cette direction. Le politique doit convaincre l'opinion et pas suivre son Blog participatif.

    Vous régularisez tous les clandestins ?

    Ségo : Non, pas tous les clandestins, ce n'est pas le projet du PS. Quand j'étais à Dakar, en même temps que l'Autre, j'ai vu ces femmes qui n'avaient rien. Il faut savoir où passe l'argent du Développement.

    Immigration choisie ?

    Ségo : Ca, c'est du néo-colonialisme. On ne les a pas assez pillés comme ça et il faut maintenant drainer les cerveaux après les ressources premières ? Il faut une régularisation au Long Cours, hissez haut. L'actuel Ministre de l'Intérieur a mis la pagaïe en créant des étrangers non-régularisables non-expulsables. J'appelle les étrangers à une Grande Grève Générale pour montrer leur importance. Il ne faut pas ouvrir une régularisation massive qui va ajouter la misère à la misère et qui désavantage toujours les mêmes. Il faut une politique de la Ville.

    Lolo : Je vais raconter un cas concret. Un Congolais à Rouen a une femme expulsée sous le prétexte qu'il pourrait s'occuper de son enfant tout seul. Alors je ne sais plus quel vieux disait qu'on ne peut pas accepter toute la misère du monde. Mais LA FRANCE C'EST LA FRANCE, BORDEL DE BON DIEU [presque sic]. Je veux le vote pour les immigrés.

    Ségo : Et des immigrés dans les jurys citoyens d'autocritique.

    Lolo : Depuis quand tu peux faire des gags, toi ? [fou rire nerveux de la salle, sans qu'on voie vraiment pourquoi] Ah, on se gausse. Il faut une politique nationale et européenne d'immigration, et pas seulement régionale. Tout ne peut pas être régional, Ségo, tu sais, et toc [indifférence de la salle, qui se rendort].

    Dom : Maaaais on est tous d'accord, en fait. Ouaaais. S'il y a des clandestins, c'est de la faute de ceux qui en profitent et c'est contre eux qu'il faut lutter au lieu d'expulser les enfants dans des pays qu'ils ne connaissent pas. A partir de la Loi Chevénément, on peut intégrer. Et le problème c'est la discrimination contre la couleur de peau et l'Islam. La HALDE ne suffit pas, il faut que l'Etat fasse plus en nommant plus d'immigrés à des postes d'ambassadeurs.

    Vous êtes pour la discrimination positive, alors ?

    Lolo : Il y a 17 chefs d'accusation de discrimination et seulement 50 condamnations par an. Il faut plus de testing des entreprises. Pour les Noirs et "les gens visiblement de faciès de couleur" [sic], il y a des discriminations, ils ont dix fois moins de chance d'être embauchés. Mais la Laïcité, c'est le Joyau des Joyaux. Ooooo, ça brille, le Petit Père Combes. Des gens remarquables ont fait cela. [Le Parti radical, en l'occurrence] Moi, je suis laïc, je ne toucherai pas à la Loi de 1905. Les Musulmans sont à juste titre choqués de prier dans les caves mais il ne faut pas que l'Etat paye pour les caves. Sarkozy n'est pas républicain, il est communautariste.

    Mais vous êtes tous d'accord là-dessus. Jospin, si mou sur le voile, n'est plus candidat, on vous le rappelle.

    Lolo : J'étais un peu seul à être contre les signes religieux au Congrès de Dijon [en 2003 le PS n'était pas en faveur de loi contre les signes ostensibles ?] .

    Ségo : Je vais. Vous expliquer. Je suis pour la Laïcité et pour la Libération des femmes. Je suis pour les Gynécologues qui se sont fait agresser par certains hommes qui ne peuvent pas supporter qu'on ose soigner leur femme. Si on laissait certaines avec le Voile, on aurait empêché certaines d'aller tête libre. Mais il faut l'expliquer aux Musulmans, juste en l'expliquant comme on l'a si bien fait quand j'étais ministre. Le Voile a reculé à l'école grâce au dialogue et par la force de la République et l'émancipation. Moi, je ne veux pas humilier et ne pas tout mélanger. Dans le cas de l'intégrisme et du terrorisme, il faut être ferme. Il faut que les maires agissent.

    Les maires ou les mères ? Hé...

    Ségo : Tiens, en y pensant, les deux. C'est grâce aux Mamans dans les Métropoles qu'on maîtrise. Il y a une violence prédatrice et il ne faut avoir aucune complaisance à son égard. Grâce aux équipes pédagogiques des écoles, on y arrivera.

    Dom : Mais on est touuus d'accord. La Loi de 1905 marche toujours très bien, c'est rare pour une telle loi. Il faut appliquer la Loi de 1905 aux consultations de gynécologie. On vient de fêter la fin de l'Aïd. Je vois les Musulmans de Sarcelles qui n'ont aucun lieu de prière et il faut aussi que les athées aient leur lieux de prière. Je suis pour les ZEP mais qui ne soient plus la Zone. Il ne faut pas seulement de l'argent. Les gouvernements ont coupé les vivres aux associations. Il faut aussi du Respect. R.E.S.P.E.C.T. Un jeune de Sarcelles, il n'ose pas écrire dans son CV qu'il vit à Sarcelles. Oui, c'est vraiment la Zone à Sarcelles. Et on se demande pourquoi je n'y habite pas. Je vois à Sarcelles, il n'y a pas eu de troubles l'an dernier. Pourtant notre ville est en haillons, vous savez. Je leur répète pourtant tout le temps de ne pas avoir honte d'un endroit aussi craignos. Il faut lutter contre la discrimination urbaine entre les villes. Et il faut lutter contre l'addition des discriminations.

    Passons à la Sécurité.

    Ségo : Si la Maman est forte, il n'y aura plus de violence. Il faut de la Répression Juste avec les Policiers et les Juges, qui font bien leur travail. La droite avait promis plus de centres fermés mais elle ne les a pas construits. Le service public est donc bafoué. Ces jeunes ne connaissent que 400 mots [je me demande si ce n'est pas une vieille légende urbaine]. Ils ne peuvent donc même pas parler avec leurs petits-frères. Je ne suis pas misérabiliste. Les jeunes sont une chance extraordinaire, c'est le Potentiel de demain. Je suis pour toutes les alternatives à la prison (casernes, ... cliniques psychiatriques... ), taisez-vous, vous permettez, laissez-moi repréciser le sens de ma Pensée, il faut de la Loyauté dans ce que chacun a dit. Les alternatives à la prison ne sont pas des Camps militaires. Moi je propose ce que je proposerais à mes enfants, c'est ma politique, faire à autrui ce que je ferais à ma progéniture. Si par malheur mes enfants avaient ce problème, pour vos enfants vous préférez qu'ils se fassent violer dans une cellule de prison ou bien un Camp Humanitaire pour retrouver leur confiance en soi ? Je vous laisse réfléchir.

    Lolo : Il faut être ferme et cohérent. Il faut être ferme, par la prison et aussi dans le soutien aux victimes. Vous savez combien de jeunes délinquants il y a tous les ans ? Qui le sait ? ... Qui le sait ? ... Et bien... Lolo le sait : 48 000. Vous allez les envoyer tous en Camp Humanitaire ? Ca fait beaucoup.

    Ségo : Mais non, ça compte les stupéfiants, on ne va pas envoyer les trafiquants en Camps Humanitaires.

    Lolo : Sarko détruit la policie de proximité. Sarko, toujours lui, je ne sais pas si vous suivez, détruit les juges. Il faut être cohérent.

    Mais la gauche ne pourrait pas être humble ? [Ca, Monsieur Kessler ou Mme Aubry, ce n'est pas une question, c'est un jugement de valeur] Humble, comme Monsieur Sarkozy, par exemple.

    Lolo : C'est insultant de dire que les socialistes ne se sont jamais occupés de sécurité. C'est faux, faux, ARCHIFAUX. Laisser entendre que la droite serait efficace et la gauche angélique, c'est supermégahyperfaux. Les vrais sujets que je prendrai sont ceux qui intéresse les citoyens, la santé, l'urgence sociale mais aussi la perspective longue pour redonner un espoir à ce pays.

    La Sécurité va-t-elle encore nous casser les pieds pour cette campagne.

    Dom : Mais je suis très très ferme. Quand on est pauvre, on ne veut pas qu'on vous chourave votre portable. Mais il faut aussi attaquer les causes de l'insécurité. Il faut aller de l'avant vers la société qui bouge. Les causes sont le chomage et la politique de logement. Ces jeunes qui trainent disent qu'ils ne voient pas la République.

    Mais les services publics n'osent plus entrer dans ces cités. Et ce n'est pas une critique que je fais mais...

    Dom : Heu... vous êtes censé poser des questions, pas débattre, monsieur Kessler.

    Oops.

    Dom : Ce n'est pas avec l'Armée dans les cités, les escadrons de la mort de mon amie Ségolène et les camps militaires qu'on peut régler ces questions.

    Comment vous réagissez ?

    Ségo : Ben, j'ai déjà répondu.

    Oops. Heu... rien de plus à ajouter ?

    Ségo : Heu, non.

    Bon.
    Heu.
    Lalala.
    Alors l'Insécurité comme en 2002 va polluer toute la campagne ?

    Ségo : Il faut la Sécurité durable.

    Si vous êtes investi(e), à quoi ressemblerait votre Présidence ?

    Dom : Ségolène dirait que cela se voit. Hi hi.

    Ségo : Copieur !

    Dom : Je veux que le Parlement ait plus de contrôle. Il faut plus de parlementaires présents et donc moins de cumul de mandat. Il faut aussi un Président qui agisse et arbitre. Ce n'est pas seulement une Vigie qui regarde mais aussi un Capitaine, avec un Perroquet sur l'épaule et une jambe en bois. Il y a 4 ans, moi j'étais déjà pour la VIe République. Il faut un Président qui assume, comme dans les autres pays. Un Président socialiste doit aussi préparer l'avenir - et pas seulement faire de l'archéologie comme le font trop souvent les Présidents.

    Ségo : Je crois à l'intelligence collective des Français. Comme les fourmis. Ensemble, nous avons un Désir D'avenir Point Orgue. Le ou La Présidente est garante du Pacte social.

    Dom : Je vous ai parlé du PACTE DE L'ELYSEE ?

    Ségo : Je serai en première ligne sur l'Education. L'enjeu du siècle, c'est l'Intelligence. C'est ainsi. Qu'on sortira. De la Dépression. La jeunesse sera tirée par le haut. Comme le disait Mitterrand, notre cause est plus grande que nous trois. Heureusement.

    Lolo : J'ai accompagné, moi, François Mitterrand et je n'aurais jamais imaginé à l'époque que j'aurais l'ambition d'un jour lui succéder. Si, si, je vous assure, jaaa-mais. Je relancerai l'Europe sociale. Il faut aussi mettre le Parlement, le Citoyen et le Premier ministre comme responsables. Le Président doit décider et résister.

    Bon, on a vraiment besoin d'une pause après des idées aussi passionnantes. A dans deux semaines pour le débat sur les questions internationales qui n'intéressera pas les Français à part quelques bloggers qui se demanderont s'ils n'auraient pas dû plutôt regarder Chirac: The Return à la télé.

    Hémi-Mandat

    D'abord un message d'information :

    J'ai entendu dire qu'un fraudeur se faisait passer pour l'auteur de ce spicilège pendant des réunions de bloggers. N'en croyez rien, je ne vais jamais à de telles conventicules.

    Bon à part cela, pendant le dernier Paris Carnet, on l'avait présenté comme le genre de copie-colleur assez soporifique pour imaginer le moindre intérêt aux élections de mi-mandat américaines.

    La version courte (et, reconnaissons-le un peu fantasmatique) est qu'au cas où les Démocrates arrivaient à passer de leur score actuel de leur 45 sièges [ok, 44+1 indépendant] à 51 sièges, ils accélèreraient le désastre de la fin de la Présidence en Canard boîteux et ils pourraient même ouvrir la voie à des Commissions d'Enquête (oooo), des mises en accusation (ohhhhh) et, qui sait, une menace de procédure de Destitution (rhaaaaaaaaaaaaa), oh you know, that warm sensation, that tingling feeling of relief when it's over.
    Excusez-moi, je me laisse emporter.

    Donc oui, je le maintiens, c'est TRES excitant, même si avec les machines à voter, il ne faut pas se faire trop d'illusions :

    Votes in about half of the 45 most competitive Congressional races, including contests in Florida, Georgia and Indiana, will be cast on electronic machines that provide no independent means of verification.

    La version loooooooooooongue à présent...

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    lundi 23 octobre 2006

    Château-Chirac

    Zut, encore une soirée télé alors que je n'ai même plus le temps de surfer en ce moment.

    Caïus Saugrenus Le documentaire Chirac ("Jeune Loup" / "Vieux Lion") n'enseigne rien de neuf si on a un peu lu le Canard enchaîné ces dernières années. Malgré quelques rumeurs, je n'y vois nulle apologie en creux de Sarkozy, au contraire, puisque ce dernier aurait toute l'inconstance de Chirac, avec un peu de poudre "rad-soc" en moins (mais certes une meilleure rhétorique).

    Il y a une curieuse obsession de l'auteur Rotman pour l'expression "c'est là qu'il acquiert le surnom X" : "on le surnomme l'Helicopter", "il acquiert le surnom le Bulldozer", "il acquiert le surnom Serre-paluchela-louche", "c'est alors qu'on l'appelle Fachochirac", "On le surnomme Château-Chirac", "à l'UDR on l'appelle le Traître", "le Grand Escogriffe", "Cinq Minutes Douche Comprise" (non, il nous a épargné ce cliché usé-là), etc.

    Il bat l'air dur Comme dans Paris à Tout Prix, le documentaire de 2001 sur la chute des Tibéri et du RPR parisien, un des éléments les plus drôles est ce clown de Jean-François Probst, éminence grise entre truculence et cynique vulgarité. Il avait publié un Chirac & Dépendances (qui déballait déjà beaucoup) et cite dans le documentaires d'énigmatiques passages de Pierre Dac ("J'ai compris qu'il y avait du mou dans la corde à noeuds quand il a dit que Gros-Cul faisait exploser son emmerdomètre").

    jeudi 19 octobre 2006

    You Can Fool All of Them All the Time

    Bush ne savait pas qu'il y avait des Chiites en Irak en 2003. Mais encore aujourd'hui, après 3 ans de guerre et une occupation du territoire, des autorités "compétentes" chargées de réunir les renseignements (ce qu'on appelle de manière trompeuse l'Intelligence) sont toujours incapables de connaître ces élements de base sur la région (via) :

    Which one is Iran — Sunni or Shiite?
    He thought for a second.
    “Iran and Hezbollah,” I prompted. “Which are they?”

    He took a stab: “Sunni.”

    Vous savez, je n'ai rien contre l'idée d'une Hégémonie de la plus grande puissance mais ils ne pourraient pas y manifester un minimum de... non, même pas talent... aptitude ?

    Cela fait maintenant au moins 27 ANS que l'Iran est à la une des journaux américains et ils n'ont pas réussi à retenir cela ?

    Certes, ces sectes exaltées ne sont pour les Américains que des épiphénomènes idéologiques de la minéralogie fossile - qui se soucierait de ces arpents de sable sinon ? - mais ils pourraient mieux le dissimuler.

    Peut-être qu'une sinistre dictature bureaucratique serait moins visiblement sous-douée. Il faut espérer que la Chine fera plus d'efforts quand ils les remplaceront (c'était notre passage "et pour mon compte, je souhaite la bienvenue à nos futurs nouveaux suzerains").

    mercredi 18 octobre 2006

    Le place vide

    Hollande, l'autre pays royal
    (d'après Luz, dans le Charlie-Hebdo d'aujourd'hui,
    ouais, je sais, sur Paint, c'est pas terrible et je ferais mieux de laisser ce genre de fakes à Tropicalboy)

    C'est une impression ou Alain Duhamel (qui assurait que Royal ne serait pas candidate) commence à esquisser une ébauche de renoncement à sa prédiction, même si c'est aussitôt pour se venger contre le danger de la démagogie ?

    DSK jouait beaucoup sur sa position centrale dans le débat et se présentait toujours en Motion de synthèse dans la Sociale-démocratie entre l'Ordre juste et la Vraie Gauche. On peut se demander s'il y croit encore. Ce matin, Metro le donnait "gagnant" du débat (comme un autre leader de l'opinion économique, le Parisien), et aussitôt le site DSK 2007 a tenu à le signaler, mais la consultation Internet s'est maintenant retournée en faveur de Royal (et le sondage OpinionWay-Figaro sur 400 "sympathisants" cité par Reuters ne donne qu'une légère remontée).

    Maintenant, plus sérieusement, quelqu'un peut m'expliquer le plan de Fabius pour racheter les actions de GDF ? Cela n'a qu'un intérêt théorique (tout le monde sait que MAM va être élue) mais quand même, j'aimerais bien comprendre si cela pouvait se soutenir. econoclaste n'a pas relevé, je crois.

    mardi 17 octobre 2006

    Primaires (Blogage LIIIIIVE)

    Ce soir a lieu le premier débat des "Primaires" entre les trois candidats socialistes à partir de 20h35 : Laurent Fabius (né en 1946), Dominique Strauss-Kahn (né en 1949) et Ségolène Royal (née en 1953).

    Le site de La Chaîne Parlementaire (Assemblée nationale-Public sénat), notre C-Span, est saturé mais on peut le voir ici.

    Le premier débat est sur les questions économiques et sociales.

    EDIT : En gros, pas beaucoup de neuf. Fabius s'est positionné plus à gauche que les autres. DSK a insisté sur la sociale-démocratie par 3 fois. Royal a été plus nettement centriste en critiquant les 35h et en insistant sur les Préoccupations Pragmatiques des Vrais Gens et les Provinciaux Poitevins, mais aussi sur les expériences scandinaves, stratégie intéressante pour qu'on ne lui resserve pas tout le temps le Blairisme (cf. ce qu'en disait Emmanuel hier).

    Résumé :

    Pourquoi vous présentez-vous au fait ?

    Marie-Ségo : Je suis candidate parce que je ne comprends rien à l'économie et donc que je représenterai mieux les Français qui n'y comprennent rien non plus.

    DSK : Je tiens à dire que je sais bien que je vais perdre et qu'il n'y a pas de perdant, d'abord. La droite arrivera divisée parce qu'elle n'a pas eu de débat alors que la candidate ou bien la candidate aura notre soutien.

    Cunctator : Je suis candidat parce qu'il y a des enfants qui ne savent pas compter - à cause de Ségolène Royal. La planète est menacée dans son existence même, par Godzilla. Moi, j'ai un projet et c'est moi qui ai fait le titre, Ensemble réussir ensemble le changement ensemble, et je n'en suis pas peu fier, ensemble.

    DSK : Le tiers-monde baisse les salaires vers les bas. La droite a échoué. En effet, si nous avions été américains, nous aurions été payés en dollars, c'est un échec patent pour la droite. Je suis pour un Grand Rebond en Avant avec le plein emploi dans environ 20 Friedman.

    Cunctator : Le capitalisme n'a rien eu de positif mais au moins il y avait un équilibre entre le Capital et le Travail alors qu'il n'y a plus que des robots aujourd'hui. Nous pouvons aussi rebondir. Il faut mettre au centre de tout Emmanuel Mounier.

    Ségo : Je vais expliquer aux Français, qui comprennent rien, là. L'Entfremdung de la plus-value aufhebt l'Umwelt et den Arbeiter. Je pense que c'est plus clair, là. Il faut raisonner globalement et investir dans la valeur environnementale. La France s'apauvrit si on ne redresse pas par un plan en 3 parties : Travail, Innovation et [zut, j'ai fait un micro-sommeil, là].

    Mais comment pouvez-vous faire mieux ?

    Cunctator : La croissance est trop faible. Le social et l'écologique et l'économique vont ensemble. C'est un tout organique. La croissance sera plus forte si elle plus juste. Il faut une impulsion formidable dans la Recherche. Hubert Curien venait des Forêts des Vosges et était le Père de la Fusée d'Ariane et il avait un bon mot là-dessus. On va faire des économies d'énergie. Le Numéro 2 du Gouvernement sera le type qui fait du parapente sur Ushuaïa.

    Mais vous êtes tous d'accord, on s'endort, là.

    Ségo : Travail, Formation et Nature. Martine Aubry ne pourra plus dire que j'use d'une autre triade. On fait moins bien que les Danois. Si on était danois, notre PIB serait vachement plus élevé. Et si on était norvégiens, on aurait du Pétrole en Mer du Nord. Je propose donc qu'on trouve du Pétrole. Mais je vais développer l'Employabilité dans les pays nordiques, comme les stations off-shore. On va investir dans les technologies suédoises et dans l'environnement, comme les forêts finlandaises.

    C'est des petits bouleaux ? boulots ?

    Ségo : Pas du tout. En Poitou, on a pleins de hautes technologies de bûcherons.

    Comment avoir une croissance d'au moins +4,21% ? Hein, comment ?

    DSK : Il faut la Confiance. Pour cela, il faut que le classement chinois des universités soit moins nul. Pour avoir la Confiance, il faut le Pacte de l'Elysée. Ca sonne bien, non ? C'est la Présidente sans même le Premier ministre qui doit décider cela. Ce Pacte de l'Elysée, je vais déjà le préparer pour la Présidente, qui qu'elle soit.
    La Dette explose, or elle va avantager les riches. La Gauche est l'ennemie de la Dette.

    Vous avez une baguette magique ?

    Ségo : Non, mais la FRANCE EST MAGIQUE. Wooooo. Grâce à des Pôles de Compétitivité de Matières Grises et des Nanomachines, les Ecoindustries et les Cyborgs, on va arrêter une bureaucratie tatillonne. Je vais régionaliser entièrement l'aide et permettre le Futur par la Féodalité.

    Ca ne va pas désavantager des régions ?

    Ségo : Non, l'Etat centralisé étouffe les initiatives individuelles. On va développer le micro-crédit comme au Bangladesh. On créera des Micro-PME pour les Nanotechnologies avec des Pico-PDG et des Femto-Employés. Et il y a l'avenir, comme Emmaüs qui recycle les épaves d'ordinateurs.

    Quelle est la potion magique pour le Plein Emploi dont vous parliez, DSK ?

    DSK : Non, il suffit de vouloir plus d'emploi, comme le dit la Présidente Royal.

    Et les 35 heures ?

    DSK : On a créé 2 millions d'emploi pendant la Croissance américaine de 1998-2000. Donc on peut le refaire dès que les Démocrates reviendront au pouvoir.

    Fafa : Les 35 h n'ont été un échec que pour Lionel Jospin, mais pas pour les cadres. Le bilan est donc bien globalement positif. Il faut généraliser les 35 h aussi aux PME.

    Ségo : Et les Nano-Entreprises.

    Fafa : Je promets aussi 100 euros de bonus au Smic et une concertation, une conférence salariale. On finance cela en retirant les exonérations des Grandes Macro-Entreprises.

    Ca ne va pas les faire fuire ? Comment éviter les délocalisations ?

    DSK : Le PS a promis un Smic à 1500 euros et la Présidente Royal le fera. Mais on ne peut pas le faire par une simple concertation comme le dit Fafa. La vraie question des salariés, ce n'est pas ce qu'ils gagnent, c'est la formation et la valorisation de la carrière. Quand je serai à Matignon, je ferai donc le Pacte de l'Elysée pour cela.

    Heu... les délocalisations ?

    DSK : Il faut corriger les effets locaux de la mondialisation par la sécurisation professionnelle.

    Fafa : Son Pacte de l'Elysée, c'est de droite. La Gauche, c'est +100 euros au Smic (+8%), tout de suite, point, sinon DSK est un Koulak et avec son gros salaire de bourgeois il ne se rend pas compte de la priorité. Il faut taxer les Délocaliseurs. Si elles délocalisent, elles doivent reformer leurs employés et continuer de payer les charges et les taxes. Le problème est aussi la concurrence fiscale. La Tchéquie, comme me le dit Mélenchon, a une taxe sur les entreprises de 0. Il faut les forcer à taxer leurs entreprises. On n'améliorera pas les choses en bidouillant avec la sociale-démocratie. Vous vous rendez compte que dans ce pays une caissière n'a que 1300 euros et son patron des millions ? Il faut une révolution.

    Ségo, sur les 35h et la Délocalisation.

    Ségo : Les Français ont peur. Ils ont peur du Désordre. Les patrons dans le Poitou délocalisent en semant le Désordre. Il y a une entreprise dans le Poitou, là, c'est un vrai exploiteur, le type. Il a touché des millions d'aide et il s'est taillé en Tunisie. Oui, c'est vrai, on ne fera plus de T-Shirts en France mais on pourra faire les Nanomachines qui fabriqueront les T-Shirts chinois. Vous savez qu'en Suède, grâce à la concertation syndicale parce que le syndicat unique LO a 90% des salariés, tout se passe bien. Donc si on pousse à la syndicalisation, on vivra en Scandinavie.

    Fafa, mais les Français veulent gagner plus et donc travailler plus, cela ne contredit pas les 35h ?

    Fafa : C'est ça, sers moi du Sarkozy. L'Hypercapitalisme financier conduit à la paupérisation. Nous pouvons résister en renforçant l'Europe, avec une vraie politique. Les USA - que je ne prends pas vraiment en modèle - sont plus protectionnistes que les Européens.

    Les salaires, Ségo ?

    Ségo : Les Français savent que les Chiffres mentent. Les retraités ne mangent plus qu'une fois par jour et on leur ment sur l'inflation. Je changerai le mode de calcul pour que le Chiffre s'accorde avec leur impression. Comme l'ont dit les salariés sur Désirs d'Avenir, si on augmente de 100 euros le Smic (+7% et pas +8% comme l'a dit Fafa qui ne sait pas compter), on va écraser les salaires, écraser les salariés. Si cette augmentation est mangée par l'inflation, à quoi cela sert-il ? Il faut une politique du Pouvoir d'achat.

    DSK : Le problème est plus vaste que le Smic. C'est pourquoi il faut un PACTE DE L'ELYSEE !!! Comme les Accords de Matignon, mais à l'Elysée. Il faut une Grande Négociation avec un Grand G. Les entreprises aussi y gagneront par l'augmentation du pouvoir d'achat mais aussi de la production. Il faut aussi une politique du Canal Carpien de la Caissière dont parlait Fafa, et pas seulement son salaire.

    Quelle est la politique de l'énergie ? Vous allez renationaliser EDF-GDF ? Ca va coûter bonbon.

    Ségo : Il faut le faire à cause du Traité de Kyoto. Et les Ecoindustries vont rapporter car la pollution, cela a aussi un coût. Je vois, nous au Poitou, on investit dans les Energies renouvelables. Il faut aussi investir dans les Moulins.

    Il y a un Déficit du temps de parole pour DSK.

    DSK : La Gauche est l'ennemie du Déficit du temps de parole. Ah ah ah.

    Fafa : ...

    Ségo : ...

    DSK : ah... humm... C'est si bon de rire...

    Fafa : ...

    Ségo : ...

    DSK : Ma politique de l'énergie sera nucléaire. Mais oui, il faudra renationaliser.

    Fafa : Il faudra renationaliser EDF-GDF et moi seul le dis clairement. On développera les éoliennes et les capteurs solaires. Les Allemands en ont plus alors qu'ils vivent dans les ténèbres presque autant que les Scandinaves. Ca ne coûtera rien de racheter EDF, on fera en sorte qu'EDF se rachète elle-même par son cash-flow. On confiera les actions de GDF à EDF qui se les rachètera pour se les vendre. Je crois que c'est clair.

    Est-ce qu'un jour les femmes auront enfin le même salaire que les hommes ?

    DSK : La machine capitaliste fabrique des inégalités et il faut donc fabriquer moins de rouages dans l'inégalitron. Il y a d'autres discriminations, comme celle contre les Députés de Sarcelles, par exemple.

    Etes-vous pour la Parité parfaite dans le gouvernement ?

    Fafa : Oui, mais qui gardera les enfants ? Les femmes subissent le temps partiel et il faut donc pénaliser le temps partiel subi. Les femmes, qui font le ménage, ne peuvent pas s'occuper des enfants. Il faut donc une politique familiale. [oulala, je m'embourbe, là] On ne peut pas séparer la sphère privée et la sphère publique et il faudra lutter contre les violences conjugales comme certaines femmes qui contraignent leur mari Secrétaire de Parti à les laisser être candidate à leur place.

    Ségo, les 35h ont-elles contribué aux inégalités.

    Ségo : Les 35h ont parfois été épuisantes. Il y a des charcutiers du Poitou qui en 35h devaient abattre autant de cochons qu'en 39h et cela faisait beaucoup de cochons. Les 35h ont pu s'accompagner de régressions. Moi, je regarde la vie quotidienne et ne me paye pas de formules. Mon socialisme regarde la Réalité en face. Etre socialiste, c'est traiter les frustrations.

    Fafa, vous abolissez la réforme Fillon sur les retraites. Est-ce à contre-courant ?

    Fafa : La réforme Fillon a laissé augmenter les déficits donc elle est un échec. Et elle a dégradé les salaires des femmes. Vous voyez que je ne suis pas machiste, en fait ? Mais changons de sujet : il y a le problème des personnes dépendantes. Il faut une part plus importante de la CSG et de la Sécurité sociale pour les personnes dépendantes. J'en ferai le Cinquième Risque.

    Il y a déjà le jour Raffarin pour les Vieux.

    Fafa : C'est les Shadoks, ça, les Shadoks.

    ??

    Fafa : Vous savez, là, les Shadoks, enfin, les Shaaadoks qui pompaient...

    Oui, on n'a rien compris. DSK, la retraite pour bientôt ?

    DSK : On arrivera à financer par la Croissance. Il y a des petites retraites trop faibles. Il faut tenir compte de la différence de pénibilité dans la retraite. Les métiers de glandeurs, comme enseignants, devraient avoir leur retraite plus tard, au lieu d'abolir les régimes spéciaux.

    Le déficit de la Sécu a baissé avec la réforme Douste-Blazy. Faut-il détricoter cette reforme.

    Ségo : Le problème c'est les inégalités régionales. En Poitou, il n'y a plus d'ophtalmos. Il faut les forcer à s'installer à la campagne. Il faut plus d'ophtalmos dans les écoles. Il faut des conseillers anti-obésité dans les cantines.

    Alors, vous allez détricoter ? Ce n'est pas bien de détricoter !!

    DSK : La Présidente Royal a raison dans ses idées sur les dispensaires, les apothicaires et les sangsues. Mais l'avenir c'est les bioindustries du FUTURRRRRR.

    DSK, vous allez détricoter les réformes du logement du Mari d'Elisabeth Schoenberg ?

    DSK : Il faut construire les villes à la campagne et aussi des villes là où il n'y en a pas, même en Lozère s'il le faut.

    Fafa, votre politique de logement ?

    Fafa : Les amendes pour Raoult et Sarko qui ne construisent pas d'HLM, ça ne suffit pas. Moi, j'ai 72% de logements sociaux au Grand-Quevilly, Sarko n'en a que 2% à Neuilly. Il faut donc installer le Grand Quevilly à Neuilly.

    Ségo : Je suis d'accord avec Dom & Lolo. Parfois les charges deviennent plus élevées que les loyers [[ah bon ?]] et comme nous suivons le Traité de Kyoto, il faut que le niveau des charges soit fixé par la Valeur ajoutée environnementale. Ca c'est les vraies préoccupations des Français.

    Bon, y en a marre. C'est quoi la différence entre vous à la fin ?

    Fafa : Moi j'ai été ministre de l'économie. Pas l'une de nous et je ne dirai pas laquelle. Mes collègues sont flous et vagues, ils sont Blair, moi je suis clair. Je ferai des propositions pour relancer l'Europe avec un grand Plan B.

    DSK : Rien à voir : La différence sera le PACTE DE L'ELYSEE ! La sociale-démocratie, c'est promettre des choses qu'on peut tenir et je ne vise personne, surtout pas un type qui parle d'une augmentation au Smic de 100 euros.

    Ségo : Alors, les différences, c'est 1) que je suis une femme 2) que j'ai porté des enfants, moi, 3) que j'ai un site web participatif, Desirsdavenir où j'appelle tout le monde à déposer mes idées.

    Merci, Ségo, vous n'allez plus nous faire une crise de nerfs anti-débats alors ? A la semaine prochaine.

    Add. : Jeambar (je crois) sur LCP : "Il ne faut pas oublier que la valeur-travail est au capital de la gauche".
    De Closet, toujours aussi incohérent que d'habitude : Royal, elle est aussi époustouflante qu'Antoine Pinay ! Elle a l'air de ne rien y connaître, c'est magnifique, c'est ce que veulent les Français après des Premiers de la Classe.
    Oui, les arguments des commentateurs en faveur du chancisme, cela rassure... "Discrimination molle des faibles attentes", indeed.

    dimanche 15 octobre 2006

    Amertumes Académiques

  • L'Université de tous les savoirs (projet plus restreint que l'Open University britannique puisqu'il ne s'agit à chaque fois que de conférences gratuites et non de cours) organise toute cette semaine avec le philosophe Yves Michaud une série de débats intitulée Les Disputes (demain sur l'Iran avec Boniface et Schemla, à Paris V, 45 rue des Saints-Pères).

    Ils ont fait un flyer qui a en dernière page le texte suivant d'anti-mécénat ou de rétorsion, en une couleur différente :

    La ville de Paris ne soutient pas l'UTLS.

    Certes, l'Education nationale, EADS, Odile Jacob, 20 minutes, le Monde, France Culture et la Cinquième, cela ne doit pas être suffisant. Mais on imagine que la Région, l'Union européenne et l'UNESCO ne doivent pas payer non plus, vous savez. Et les heures de Bleu Klein ou de film statique d'Andy Warhol pendant la Nuit blanche, ce n'est pas gratuit.

  • Par ailleurs, une rumeur insistante dit qu'on peut enfin reprendre du café à la Très Grande Bibliothèque nationale et que le Méchant Serveur Agressif du Café des Temps (oui, l'infâme K. pour ne pas le nommer) du Rez-de-jardin aurait été "déplacé" ou limogé. Une autre rumeur prétendrait même que des Lecteurs chercheurs masochistes feraient une pétition pour demander son retour. On n'ose croire de telles affabulations.

  • D''après cette étude "Consequences of erudite vernacular utilized irrespective of necessity: problems with using long words needlessly" de Danny Oppenheimer, qui a reçu le Prix IgNobel 2006 de Littérature, un jargon trop complexe et des mots trop longs donneraient une impression encore plus stupide de l'auteur. Voilà un impetus surérogatoire pour révolutionner la phraséologie de ce calepin réticulaire.

  • Un petit dialogue imaginaire. Alors, on dirait que mon ex(-directeur) me téléphone.
    "Alors, toujours d'accord pour le machin."
    "Oui, oui."
    "Tu l'envoies quand ?"
    "Ben, la deadline, c'est bien le 28, non ?
    "Non, c'était le 15 comme dans ma lettre. C'est-à-dire aujourd'hui. C'est. Pour. Cela. Que. J'appelle."
    Non, je ne sais pas pourquoi il sépare par un point chaque mot comme Ségolène Royal.
    Tout ce récit fictif pour dire que ce Blog sera à nouveau en "vacances" pour quelques temps.
  • samedi 14 octobre 2006

    Geekeries

    Jetons le voile pudique d'un saut pour ceux qui s'intéressent à ce genre de choses. Hello Cthulhu !

    Read next

    vendredi 13 octobre 2006

    Loi contre le blasphème

    Inutile.

    N'y a-t-il pas blasphème à vouloir se substituer à Sa Colère Divine ? Et après tout Paul I Cor. 4,13 ne dit-il pas que blasphemamur et obsecramus tamquam purgamenta huius mundi facti sumus.

    jeudi 12 octobre 2006

    Son Nom Est Incolore

    Ouais, un million d'euros quand même.

    Nos fidèles lecteurs se souviendront que les Manchots ont déjà rencontré Mahomet et l'Ange de la mort plusieurs fois.

    Ἀνάγκη

    N. Sarkozy à Périgueux il y a quelques minutes (de mémoire) :

    Mon but est de rendre possible ce qui est nécessaire.

    Cela ne devrait pas être trop tuant.

    Et c'était encore la moindre de ses tautologies (les autres sont plutôt du genre "je veux des juges qui jugent et non des amis des criminels") mais celle qui m'amuse le plus (il ne me faut pas beaucoup).

    C'est nécessairement vrai dans un système aléthique standard comme S5 et même dans l'axiome de l'interprétation déontique plus faible D de Prior ("Carré P implique Diamant P"). Sarkozy doit avoir une interprétation non-standard des modalités (peut-être inspirée de l'étrange ontologie cartésienne où tout ce qui semble sempiternel surgit dans la contingence ?). Qui sait, quand il parle, il s'agit peut-être de diluer l'âpre Fatalité en simple possibilité ??

    L'auteur du discours aime décidément bien Sophocle en mettant le vers 523 d'Antigone, "οὔτοι συνέχθειν, ἀλλὰ συμφιλεῖν ἔφυν", "je suis née pour partager l'amour et non la haine". Il a aussi ajouté plus tard "rendre possible ce qui est juste", ce qui est moins trivial que de rendre actuel ce qui doit nécessairement avoir lieu.

    Mais si seulement il arrêtait de répéter tout le temps son cliché "voilà ma vérité" en leitmotiv. La différence entre sa prose et la rhétorique gaullienne se lit dès la première phrase de son ouvrage de plage Témoignage "D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours voulu agir." C'est bien entendu une parodie narcissique de la phrase liminaire des Mémoires de guerre "Toute ma vie, je me suis fait une certaine idée de la France". Sarkozy est plus circonscrit et s'est toujours fait une certaine idée de lui-même.

    Massacres de chiffres

  • Le Canard enchaîné se moque hier d'un sondage d'un des périodiques sarkozystes (pardon pour la lapalissade) qui accorderait 68% à Ségolène Royal dès le premier tour comme candidate du PS (23% à DSK et 9% à Fabius). La méthode n'est en effet pas rigoureuse (interroger les sympathisants alors que ce sont les militants encartés qui vont voter), mais même avec la marge d'erreur énorme de ce sondage (+/-13) la victoire de Royal dès le premier tour reste pour l'instant très probable. On ignore ce que sont vraiment ces nouveaux militants. Certains sont peut-être vraiment venus au moment où la vague ségoléniste commençait et on ignore combien sont venus au contraire pour faire barrage à cette candidature. Et même si elle n'atteint pas ce chiffre et même si Fabius se mettait soudain à soutenir DSK dans le Tout Sauf Ségolène, la réserve de voix ne semble pas encore suffisante. A moins que Royal ne s'écroule rapidement avant le 16 novembre, elle sera donc la candidate et il faut espérer qu'elle ne chutera pas ensuite entre novembre et les élections, sans quoi on aurait un scénario pitoyable comme le remplacement en catastrophe de Lipietz par Mamère en 2002 (Glavany, le plus guignol du PS, croit encore à un énième retour de Jospin en dernier recours en janvier prochain - pourquoi pas Jacques Delors pendant qu'on y est ?).

  • Les conservateurs vont encore une fois tenter de critiquer la nouvelle étude du Lancet (voir aussi l'entrée Wikipedia) qui donne une surmortalité de 655 000 Irakiens depuis 2003.

    Le mieux placé est bien sûr Bush :

    President Bush dismissed the figure yesterday as not credible.

    “The methodology is pretty well discredited,” he said.

    Irony still not dead. Heureusement qu'une figure aussi respectée et crédible vient donner des conseils de méthodologie à des épidémiologistes.

    [en passant, contrairement au français, "to discredit" n'est pas un verbe "anti-factif" en anglais.
    Il est donc plus comme "to disbelieve" que comme doit l'être "to refute".
    Bien que Bush ait un problème étrange avec la factivité des attitudes épistémiques, certains journaux ont pu titrer "Bush discredits the study" sans entériner la thèse alléguée.].

    Les réponses impromptues de Bush furent encore plus convaincantes :

    No, I don’t control it a credible report, neither does General Casey and neither do Iraqi officials. I do know that a lot of innocent people have died and it troubles me and grieves me. And I applaud the Iraqis for their courage in the face of violence. I am, you know, amazed that this is a society which so wants to be free that they’re willing to — you know, that there’s a level of violence that they tolerate.

    Les massacres quotidiens, ils l'acceptent plutôt bien et qui sommes-nous pour les juger s'ils en redemandent ?

    Est-il même encore utile de se demander s'il a cessé de boire ?

    Certains conservateurs et partisans de la guerre font remarquer que c'est en fait une fourchette assez large et que cela pourrait aussi être environ 400 000 (392 976) comme minimum. Mais en ce cas, il y a aussi la probabilité que ce chiffre de surmortalité monte à près d'un million (maximum indiqué : 942,636), avec toujours une plus forte probabilité autour de 600-700 000. Et de toute façon, on ne voit pas très bien la différence dans des chiffres aussi élevés (quinze fois supérieurs aux 45 000 tués officiellement de l'Iraqi Bodycount, mais le chiffre prend en compte l'ensemble de la surmortalité, y compris la dégradation sanitaire).

    Mais le chiffre le plus parlant est les 2600 morts violentes dans la Guerre civile le mois dernier. C'est un Onze septembre tous les mois.

    Add. : via Crooked Timber (l'équipe est souvent revenue sur les erreurs d'interprétation sur l'étude), cette réponse de l'informaticien Tim Lambert aux arguments contre ces statistiques.

    Billmon a des statistiques encore plus dures pour l'administration :

    • Saddam: 31,250 deaths a year
    • Cheney Administration: 87,500 deaths a year
  • mercredi 11 octobre 2006

    Twin Earth

    Un géochimiste était invité sur France Inter. Comme tout scientifique, bien que politique, il se fonde sur des faits :

    Et qu'a fait Gore contre le changement climatique quand il était Président ?

    Il était trop occupé à gagner la Guerre contre les Taliban ! Et qu'a fait le Président Jospin au juste ?


    EDIT : Au fait, le même géochimiste avait aussi montré que l'amiante de Jussieu, c'est bon, mangez en.

    Voir aussi les deux articles de Huet (que M. Demorand aurait pu lire au lieu de reprocher seulement à son invité de ne pas assez "user de la peur", comme si c'était la question...).

    Le plus drôle dans l'article du Monde est quand il accuse les critiques d'avoir attendu le retrait de Jospin (29 septembre) avant d'intervenir (la lettre des climatologues à l'Académie des sciences est datée du 3 octobre). Voir la réponse du LGGE de Grenoble (qui n'a jamais dû avoir autant de hits).

    jeudi 5 octobre 2006

    atrasadão

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    Hé oui, le retour des lapins.

    Le paradoxe est de perdre un quart d'heure pour trouver une image pour dire qu'on n'a même pas un quart d'heure pour écrire du contenu.
    Il faudra que je pense à thésauriser des Lapins quand j'aurai le temps.

    La bonne nouvelle est que j'ai évité cette semaine de répéter ce que tout le monde a dû dire sur l'abandon de Jospin et Lang ou sur Rebeker.

    La mauvaise est que je n'aurais pas trouvé quoi dire d'original de toute façon.

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