Une analogie entre Hillary et Ségolène est que les médias ne lui pardonnent rien, comme l'indique ici Garance Franke-Ruta avec quelques exemples de la campagne de dénigrement systématique, y compris à gauche.

Hillary C. estpeut-être meilleure oratrice que Mme Royal (même si elle aussi a eu une gaffe autour d'Israel avec Mme Arafat) mais elle a un handicap bien plus aigu : elle réussit à dresser les opposés. Royal agace les plus libertaires par des positions parfois moralisantes mais qui ont eu une certaine cohérence (malgré une évolution récente). Rodham-Clinton a une mystérieuse image de crypto-gauchiste à droite à cause du plan de santé de 1992 (mais surtout parce qu'elle passe pour féministe, ce qui semble encore effrayer un pays qui n'a jamais réussi à passer l'E.R.A) et en même temps une image d'arriviste conservatrice à gauche à cause de ses prises de positions des années 2002-2004 où elle s'alignait presque avec un DINO comme Lieberman.

Kerry a dit qu'il ne se représenterait pas et on ne croit pas tellement à un retour d'Al Gore malgré son film, Obama a beau être éloquent et charismatique, il est sans doute trop tôt et même les éloges dont il fait l'objet sonnent plus comme de l'étonnement que comme un vrai soutien réaliste.

Il reste un autre chouchou de la blogosphère, John Edwards (ex-Sénateur de Caroline du Nord, ex-candidat en 2004), mais toute cette affaire récente autour de sa blogmestre montre soit peu de prudence (quel que soit le goût qu'on puisse avoir soi-même pour les prises de position de ce blog), soit peu de résistance par la suite.

Il y a aussi le Général en retraite Wesley Clark parmi les anciens des primaires de 2004.

Bill Richardson, gouverneur du Nouveau Mexique (5 Grands Electeurs) aurait l'intérêt d'être (en partie) hispanique.

Joe Biden (Sénateur du Delaware depuis près de 35 ans) ne semble pas pris au sérieux malgré son expérience et sa connaissance de dossiers internationaux (il avait dû se retirer en 1988 des primaires après avoir été accusé de plagier un discours du travailliste britannique Neil Kinnock). Tom Vilsack, gouverneur de l'Iowa, a un nom trop bizarre à mon goût. Et ce n'est pas la peine de mentionner le plus à gauche Dennis Kucinich (Ohio), qui a à peu près autant de chance que Besancenot en France.