Phersu

Calendrier

« août 2006 »
lunmarmerjeuvensamdim
123456
78910111213
14151617181920
21222324252627
28293031

Syndication

lundi 28 août 2006

Cartoons philosophiques

Oui, ils le sont tous un peu.

Sur Partially Clips

Image Hosted by ImageShack.us

Et via Radosh, ce dessin du New Yorker, qui ne peut qu'évoquer le sehen-als selon Wittgenstein.

Image Hosted by ImageShack.us

(Le dessin original a été rendu célèbre par le psychologue Edwin Boring en 1930, d'où le nom de "Femme de Boring" et non cela n'a rien à voir avec son article sur le problème des femmes.)

Libre association mais je ne peux plus entendre "I'm turning into my mother" sans penser au sketch de Sarah Silverman.

Bulla Fuit

Bulla, Maria van Oosterwyck 1668

Il y a 4 ans, dès août 2002, Paul Krugman prédisait que la sortie de la récession de 2001 après la Bulle spéculative des hautes technologies se ferait par une nouvelle Bulle, immobilière celle-là.

Alan Greenspan needs to create a housing bubble to replace the Nasdaq bubble.

(Il est légèrement plus circonspect la semaine suivante, disant qu'il craint une bulle immobilière de type japonaise dans les années 90 qui puisse causer une trappe à liquidité mais qu'il n'en est pas certain.
Il y eut bien Bulle (impressionnante) et la reprise fut finalement relativement décevante en créations d'emploi en 2002-2004 - "jobless recovery" - mais la situation ne parvint pas à une crise japonaise à taux bas, peut-être au prix d'une augmentation de l'endettement ?)

Mercredi, l'économiste Nouriel Roubini prédit que non seulement il y a éclatement de la Bulle immobilière (et sur ce point, les experts semblent d'accord), mais que cela va entraîner pour 2007 une récession bien plus grave que celle de 2000-2001. Greenspan-san est parti à temps, c'est Bernanke qui sera l'éponyme de cette crise-là. Roubini va jusqu'à dire que cet effondrement de la demande dans l'immobilier (déjà -20%, même -25% en Californie) va atteindre une chute libre et un chiffre jamais vu depuis 75 ans et la Grande Dépression.

Roubini est revenu samedi sur les réactions qui tentent de le discréditer comme un "Eeyore" pessimiste (en français, c'est "Bourriquet"). Il répond aux objections de manière détaillée.

Krugman dit à présent rester prudent sur une récession mais est d'accord qu'il n'y aura pas "d'atterrissage en douceur" et que la Bulle a éclaté.

Dans son WebJournal (TimesSelect, via DeLong), Krugman estime les effets sur le PIB :

Add to this the likely effect of a housing bust on consumer spending and you've got a direct hit to G.D.P. of, say, 2.5 percent or more. That's bigger than the slump in business investment that led to the 2001 recession. And the main reason the 2001 recession wasn't as deep as some feared was that the Fed was able to engineer... a housing boom. What will the Fed do this time?

Mais il ajoute que suffisamment d'embauches pourraient empêcher la récession.

L'inflation est en train de revenir (+4,8% pour le premier semestre 2006, +3,1% si on exclut l'énergie et la nourriture), même si cela n'a rien à voir avec des chiffres de stagflation des années 70. L'inflation explique en partie, en plus de la faiblesse du dollar, la hausse continuelle depuis 2004 des taux d'intérêt.

La croissance du PIB était évaluée à seulement +2,5% au second trimestre 2006 (+5,6% au premier). Les ventes d'automobiles sont en forte baisse (-10%).

Barry Ritholz explique bien comment la crise immobilière peut s'étendre par les hypothèques et une crise du prêt. Il rappelle aussi la Crise des Caisses d'épargne de la fin des années 80.

S'il y a vraiment récession américaine en 2007, cela ne va pas aider les Républicains pour les élections de mi-mandat de novembre prochain (surtout qu'on prédit déjà une vague démocrate au moins à la Chambre des représentants). Mais cela ne va non plus aider le ou la gagnante des présidentielles françaises de 2007.

*

Cela n'a rien à voir mais cet article rappelle que les salaires américains médians ont baissé quand on tient compte de l'inflation, malgré la hausse de la productivité. Le sommet des salaires sont ceux qui en profitent le plus.

In 2004, the top 1 percent of earners — a group that includes many chief executives — received 11.2 percent of all wage income, up from 8.7 percent a decade earlier and less than 6 percent three decades ago, according to Emmanuel Saez and Thomas Piketty, economists who analyzed the tax data.
L'administration Bush a une solution simple pour qu'on ne note plus autant cet écart : privatiser le fisc.
It’s an awful idea. Privatizing tax collection will cost far more than hiring additional I.R.S. agents, raise less revenue and pose obvious risks of abuse. But what’s really amazing is the extent to which this plan is a retreat from modern principles of government. I used to say that conservatives want to take us back to the 1920’s, but the Bush administration seemingly wants to go back to the 16th century.
Theme original par Stephane Sulikowski modifie par Shinoli