Résumé de la retranscription :

QUESTION - alors, à qui la faute : Israël, le Hezbollah, la Syrie, l'Iran ?

LE PRESIDENT - Dans une affaire de cette nature, tout le monde est responsable, Israël, le Tibet, Esterhazy, le Capitaine Dreyfus.

QUESTION - Il n'y a pas un agresseur et un agressé ?

LE PRESIDENT - Oui, il y a effectivement un agresseur et un agressé mais tout dépend de la définition que l'on donne à ces termes. Mais on sait bien que le vrai coupable est Matterazi qui a agressé le crâne d'un de nos glorieux citoyen avec son ventre.

On a fait des propositions à l'Iran concernant la coopération nucléaire civile, à laquelle ils ont droit et que nous ne contestons pas puisque ce qui les intéresse dans le civil c'est le militaire.

QUESTION - Cette main tendue a été rejetée par l'Iran ?

LE PRESIDENT – Elle n'a pas été rejetée. Cette main tendue, que l'Iran serait bien inspirée de saisir parce que cette main a cinq doigts atomiques dans ta face, cette main tendue a fait l'objet d'un : "va en enfer, ou je te la coupe, ta main tendue". Autrement dit, les autorités iraniennes compétentes, nous ont dit : "Nous donnerons notre réponse à notre retour de la plage, si on n'a pas de coup de soleil". Nous restons dans l'incertitude.

QUESTION - Je voudrais vous parler d'un théâtre d'opérations dont l'Occident ne parle JAMAIS : cela se passe au Darfour. C'est en Afrique. Au sud de la Méditerranée. Là où il y a des lions et des zèbres.

LE PRESIDENT – Oui, merci, j'en ai entendu parler, vous pouvez arrêtez de faire le malin. Hé bien, je vais être net sur le Darfour. Le Darfour, qu'est-ce que c'est ? Le Darfour couvre une surface d'environ 510 000 km² et sa population est estimée à 6 millions d'habitants. Composé essentiellement d'un plateau aride, des monts Marrah (Djebel Marra), d'une chaîne volcanique culminant à 3 088 m, formant le centre de la région. Le nord est couvert d'un désert de sable, alors que le sud est couvert d'une savane. Les principales localités de la région sont Al Fachir et Genaïna.

QUESTION - Vous n'allez pas nous réciter la fiche Wikipedia. Et on ne pourrait pas y envoyer les forces de l'ONU maintenant ?

LE PRESIDENT - Oui, il y a effectivement un agresseur et un agressé mais tout dépend de la définition que l'on donne à ces termes.

QUESTION - Réponse utile. Alors, un mot sur les sujets d'actualité qui nous ramène au nord-ouest du Darfour, celui des familles sans-papiers dont les enfants sont scolarisés. Il y a des pétitions, des manifestations qui vous sont adressées et qui vous demandent de reprendre en main le dossier.

LE PRESIDENT - Il faudrait prendre les choses à l'origine sur l'immigration, si vous le permettez.

QUESTION - Là, il y a un problème immédiat avec une échéance;

LE PRESIDENT - Oui, j'entends bien. Mais on ne peut pas régler un problème totalement en dehors de son contexte. Et ce contexte, quel est-il ? Hé, bien, l'origine, c'est la Révolution du néolithique et l'apparition des premiers habitats sédentaires. C'est dingue, quand on y pense.

QUESTION - Mais sans remonter si haut.

LE PRESIDENT - Oui, vous avez raison, il faudrait remonter en fait à l'orogénèse pour comprendre les flux et les passages. Bon, on n'a pas encore fait le nécessaire pour que les délais d'examen d'asile soient réduits. 18 mois, c'est beaucoup trop, même quinze mois, c'est beaucoup trop. Nous ferons tout en 24 heures chrono si je suis réélu pour mon troisième mandat.

QUESTION – Et pourquoi, ne pas l'avoir fait alors ?

LE PRESIDENT – Je n'ai pas la réponse··· L'univers est un mystère vertigineux.

QUESTION – ··· Vous n'avez pas d'autorité sur votre administration, c'est ça, hein ?

LE PRESIDENT – ··· Je le leur dis, mais y font rien que pas m'écouter. Le problème est que je crains d'être entouré d'incapables et de conservateurs.

QUESTION – ··· Dans cette affaire de la régularisation des enfants scolarisés, vous vous dites : "le ministre le l'Intérieur agit par humanité, ou il a ouvert une boîte de Pandore ?"

LE PRESIDENT – ··· Non, je ne dirais pas qu'il aurait "ouvert une boîte de Pandore". Je dirais plutôt qu'il nous a bien mis dans la merde et qu'il se débrouille maintenant, le teigneux.

QUESTION – D'une manière générale, est-ce que le ministre de l'Intérieur, dont on vient de parler, a les qualités d'un homme d'Etat ?

LE PRESIDENT – Je ne vois pas ce qui vous permettrait de ne pas dire que je ne peux pas ne pas le penser !

QUESTION – ··· HEY, PEPE? TU VAS QUAND MEME PAS TE REPRESENTER !

LE PRESIDENT – Bien sûr que j'aime le gateau sans thé.

QUESTION – ··· Mais l'UMP te brûle en effigie, papy.

LE PRESIDENT – L'UMP, je la laisserai dans l'état où je l'ai trouvée avant mon arrivée. Ils pourront nommer Chaban-Delmas ou Pierre Messmer, s'ils veulent. On a le temps, on est le 14 juillet, je crois. Pourquoi cette date me dit-elle quelque chose ? Pourquoi suis-je en pyjama ?

QUESTION - Est-ce que vous pensez que l'amnistie donnée à Guy Drut était vraiment utile ?

LE PRESIDENT – Non, non, il y a l'intérêt de la France. Il est essentiel pour le pays qu'un sportif corrompu de plus puisse trahir ses engagements dans des comités à la noix où il n'est censé représenter que l'esprit sportif et non son pays. Il n'y a que l'organisation d'Intervilles, des Jeux sans frontières et des Jeux de Vingt Heures qui puissent nous sortir de la morosité.

QUESTION - On se demande pourquoi elle est morose avec de telles perspectives.

LE PRESIDENT – La France est un pays qui a la protection sociale la plus élaborée de tous les pays du Monde. Vous pouvez me citer un pays qui a une protection sociale aussi élaborée que la nôtre ?

QUESTION - Ben, la Suède.

LE PRESIDENT – Bon, à part la Suède.

QUESTION - Le Danemark.

LE PRESIDENT – OK, ok, à part toute la Scandinavie. Vous êtes agaçant à la fin.

QUESTION - Heu... La Belgique.

LE PRESIDENT – Nous avons le meilleur système du monde à part tous les pays scandinaves et le Bénélux, MONSIEUR.

QUESTION - Parlons de la dette. Vous aviez promis en 2002 de réduire les impôts de 33%. Vous vous regardez dans la glace ?

LE PRESIDENT - Vous avez raison de le dire, j'avais dit on fera 30%. On en a fait 30% sur la classe sociale des vendeurs de tête de veau de Corrèze, ce qui, si je retiens deux, représente -1789% sur les décilles négatifs de dilithium. Voilà.

QUESTION - But will you implement a reform of stock options?

LE PRESIDENT - Ce sont les options sur titre, en réalité, le titre exact, parlons français.

QUESTION - Est-ce que vous pensez que, comme François FILLON (des Wampas) l'a dit, vous devriez aller en prison ?

LE PRESIDENT - Je ne veux pas m'interroger sur le sexe des anges, même si je doute vraiment que Saint Jean soit Marie-Madeleine comme le croit Dan Brown. Il y a la justice sur laquelle dont nous devons faire une réforme pour renforcer la responsabilités des magistrats. Ce seront donc les juges qui iront en prison.

QUESTION - On a le sentiment que vos relations se sont améliorées avec SARKOZY ?

LE PRESIDENT - Je vais vous dire une chose, ne croyez pas tout ce que tel ou tel de vos collègues peuvent écrire, ou dire, sur mes relations avec les uns ou les autres. Mes relations avec Petite Crotte sont très bonnes et ne posent aucun problème.

QUESTION – Cela vous est arrivé d'avoir de temps en temps envie de donner des coups de boule ?

LE PRESIDENT - T'as traité ma soeur ? D'abord, on traite pas la famille, je vais le dire à la maîtresse.