vendredi 28 juillet 2006
Jurassiques lacs
Je pars pour quelques jours :
Et aussi là :
Edit: Carte modifiée après coup.
Speaking of holidays, midwesterngal is in Phersuland.
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vendredi 28 juillet 2006
Je pars pour quelques jours :
Et aussi là :
Edit: Carte modifiée après coup.
Speaking of holidays, midwesterngal is in Phersuland.
"The statement said "apparently deliberate target." You dropped the word "apparent." I think it's important in this. Let me say that I have had the chance to talk to the Prime Minister of Israel this morning. He definitely believes it's a mistake. He has undertaken to investigate and I have suggested we do a joint investigation. And he has expressed his deep sorrow at what happened, and we accept that. But you need to look at the events of yesterday. The shelling of the UN position, which is long-established and clearly marked, started early in the morning and went on till after 7 p.m., when we lost contact. And our General and troops – people on the ground – were in touch with the Israeli army, warning them, “Please be careful. We have positions here. Don't harm our people.” And many calls went out until this happened. And you can imagine the anguish of the soldiers and the men and women – unarmed military observers – who were down there in the service of peace. And as I said, we await the investigations – end of the investigations. And I'm grateful for the Prime Minister for what he has said, and we accept his words."
Il y avait eu aussi des observateurs visés par le Hezbollah et Tsahal peut dire que le Hezbollah se cachait près de la base clairement marquée ONU. Mais si leurs bombardements ne sont même pas capables d'éviter les observateurs de l'ONU, on imagine qu'ils sont encore moins susceptibles d'éviter des morts de civils libanais.
Ceux qui comme Gillerman exigent qu'Annan fasse ses excuses ou ceux qui comme Dershowitz ajoutent l'insulte à la blessure et insinuent que l'ONU l'a bien cherché (" The UN peacekeepers on the Lebanese border have turned out to be collaborators with Hezbollah, videotaping the Hezbollah kidnapping of three Israeli soldiers in 2000 and then refusing to release the video--which could have helped in the rescue--on the grounds that it might compromise their "neutrality."") manquent en l'occurrence encore une fois du sens le plus élémentaire de la retenue.
I did not want to destroy the Bamiyan Buddha.In fact, some foreigners came to me and said they would like to conduct the repair work of the Bamiyan Buddha that had been slightly damaged due to rains.
This shocked me. I thought, these callous people have no regard for thousands of living human beings -- the Afghans who are dying of hunger, but they are so concerned about non-living objects like the Buddha. This was extremely deplorable. That is why I ordered its destruction. Had they come for humanitarian work, I would have never ordered the Buddha's destruction.
Il ne précise pas la nationalité de ces maladroits de l'Unesco qui tentent de préserver le patrimoine de l'humanité. Mais c'est peut-être grâce à cette destuction que l'équipe archéologique japonaise du Musée de l'Université de Nagoya (en concurrence avec l'équipe française de Zemaryali Tarzi), qui s'occupe de fouiller derrière les ruines, vient de trouver une autre inscription murale (ils en avaient déjà annoncé en 2004).
Les Bouddhas avaient été faits dans cette Bactriane entre le Ve et le VIIIe siècle. La vallée de Bamiyan avait connu l'Empire de Kouchan (Tokhariens du Ie-IVe siècle, qui pratiquaient à la fois le Zoroastrisme persan et le Bouddhisme et écrivaient dans un alphabet d'origine grecque) puis les invasions des Huns Blancs, et les statues doivent dater de la seconde époque Kouchano-Sassanide (le territoire de la Route de la Soie se serait même allié à l'Empereur islamophile Gaozong au VIIe siècle pour résister à l'avancée arabe). La population actuelle, les Hazaras, sont des mongols chiites persophones peut-être arrivés au XIIIe siècle.
Les archéologues pensent que cette peinture serait le Simurgh, l'oiseau légendaire iranien aux pattes de lion, aux ailes d'aigle et à la queue de Paon (voir cette étude plus détaillée sur le Simorgh).
Il serait l'inspiration du Жар-птица et donc du Firebird (ancien nom du Firefox) sur lequel j'écris ces lignes.
D'après une légende perse, l'oiseau est plus ancien que tout Phénix, Roc, Bennou ou Anka, si ancien qu'il a déjà connu trois fois la destruction et la renaissance de l'Univers.
mercredi 26 juillet 2006
Via Phnk, le dépité Vanneste dit que son sentiment de rejet d'une pratique entre adultes consentants serait "légitime" pour "que ceux qui se réclament de la bible, puissent adhérer au principe énoncé dans le Lévitique (18 : 22)".
C'est un peu court. Pourquoi seulement ce Lévitique 18 ?
On attend de voir l'ex-prof de philo (dans le privé) être cohérent et adhérer aussi au sacrifice rituel de pigeons et tourterelles (Lévitique 1-10), refuser de manger non seulement le porc mais aussi le lapin, le homard et les crevettes (Lévitique 11), refuser de toucher sa femme pendant 2 semaines après un accouchement, ou même refuser de toucher ce qu'a touché sa femme pendant une semaine si elle a eu ses règles (Lévitique 12-15), se raser les cheveux en cas de maladie de peau, interdire le boudin (Lévitique 17), condamner à mort tous les adultères (Lévitique 20 - il y a même une chouette ordalie pour les reconnaître en Nombres 5, où le sacrificateur doit tester les épouses), interdire tous les handicapés physiques dans les temples (Lévitique 21 - le décret anti-Lourdes), la peine de mort pour ceux qui disent "Yavhé" (Lévitique 24, zut, je viens de le dire), le droit inaliénable de posséder des esclaves (Lévitique 25), l'interdiction de la sculpture et du feu le samedi (Lévitique 26 et passim), plus une dîme obligatoire au temple (Lévitique 27 - le texte écrit par des prêtres finit par ce qui leur paraît le plus important).
Toutes ces lois sont bien sûr tirées du Testament en Lego (qui insiste plus sur le Deutéronome et ses pointilleuses lapidations) et Blogging the Bible.mardi 25 juillet 2006
"Le professeur Haddock (...) conclut que les chances
qu'aurait madame C... de retrouver l'exacte équivalence de
M. V... étaient dans les proportions de 3,05 sur 975 008.
Autant dire
qu'elle ne le retrouverait pas."
Anatole France, L'Ile des Pingouins, VI.
Il dit que la règle de proportion n'aurait de sens que dans les massacres de masse. Ainsi, puisque le Génocide cambodgien est estimé à au moins 1,7 millions de victimes (on va jusqu'à 3 millions) pour 7,3 millions d'habitants à l'époque, il faut s'imaginer pour un pays comme la France (63 millions d'habitants) environ 14,5 millions de morts (voire 25 millions dans la fourchette haute).
Le raisonnement d'Ellenberg est que de toute façon dans des échelles de cent-millième nous ne nous représentons plus les proportions, ce qui enlève donc tout sens à la comparaison (heureusement pour Bush qui ne sert qu'au millionième).
Mais il y a une autre objection à ces analogies, dans le sens inverse de la magnification. L'Inde a une population évaluée à 1 103 371 000 (un milliard cent trois millions trois cent soixante et onze mille). La France a 63 587 700 habitants. Donc l'attentat du 11 juillet qui a fait au moins 207 morts n'en a donc fait qu'à peine 11,93 morts chez nous. A peine plus qu'une équipe de foot, quoi. Avec ce genre de relativisation excessive on risquerait de rationaliser pourquoi on nous cassait les pieds avec une brute donnant un coup de tête à une autre brute parcequilfaisaitqueletraiter quand 207 personnes mouraient à Bombay.
Certes, il y a une équation de distance aussi dans les nouvelles (ce qui paraît d'ailleurs peut-être plus défendable moralement, contrairement à certaines intuitions, mais ce serait le sujet d'une autre note).
Le livre des auteurs du Daily Show, America: The Book calculait le "taux d'échange" ou facteur de Newsworthiness ainsi (p. 155):
Body Count Conversion Table2,000 Massacred Congolese = 500 Drowned Bangladeshis = 45 Fire-bombed Iraqis = 12 Car-bombed Europeans = 1 Snipered American.
Et il suffit d'inverser Européen et Américain pour avoir la valeur locale ici. 207 Indiens < Un carton rouge.
Cela dit, il faudrait un modèle dynamique pour prendre en compte la force de l'Habitude. Les premiers jours de la Guerre en Irak, les médias américains nommaient chaque soldat tué. A présent, ils font comme si le conflit au Liban était le seul point chaud au Moyen-Orient.
lundi 24 juillet 2006
Dans la rangée Brasse d'une Piscine nommée pour un obscur champion de water-polo aux J.O. de 1924, un quinquagénaire - qui ressemble d'ailleurs étrangement au Docteur Mabuse - se met à crier : "Quelqu'un a perdu ses clefs, quelqu'un a perdu ses clefs !"
dimanche 23 juillet 2006
mercredi 19 juillet 2006
La brillante Petite Anglaise (cache Google), qui bloguait de manière complètement anonyme et sans jamais citer son employeur, vient d'être renvoyée (ou plus précisément "doocée") par son entreprise de comptabilité (Dixon Wilson, le nom est déjà cité dans la presse) parce que certains supérieurs se sentaient heurtés par l'ironie d'une de leurs salariées.
Maître Eolas explique bien (notamment en réponse à ce commentaire) qu'il faudrait d'abord démontrer qu'il y avait un réel préjudice pour le travail.
Des solidarités pétitionnaires ne serviraient à rien, en revanche, il faut rappeler qu'elle a un petit Logo PayPal sur son Blog ("les avocats coûtent des sous").
Vous n'êtes d'ailleurs pas obligés d'avoir un compte PayPal si vous voulez bien verser obole directement par Carte de crédit. Un moment comme un autre de montrer de la gratitude pour deux années de bons services et lui rappeler que faute de vivre de son clavier il ne faudrait pas que ce plaisir d'écriture lui nuise. Elle atteignait au moins 3000 hits par jour avant cette action, cela devrait aider.
Cf. aussi Poignée d'euros (qui lui avait décerné la prix du meilleur blog d'expatriée et de meilleur blog personnel), le Télégramme quotidien, les Temps (de Londres), le Gardien (+ remarques de jurisprudence), L'Indépendant.
mardi 18 juillet 2006
Via Pandagon et Majikthise, un point de vue différent sur la question du statut des femmes dans les sciences qui avait été débattue encore récemment par Pinker et Spelke (cf. Mixing Memory et en français République des idées, peut-être un peu biaisée en faveur de Pinker).
Le Dr Ben Barres est professeur de neurobiologie à Stanford, 51 ans, et il a écrit un article fascinant dans Nature. Barres a été chercheuse femme pendant des années avant de devenir un scientifique mâle il y a une douzaine d'années. Mais il ne fait pas que raconter son expérience des deux côtés et donne aussi une liste d'objections aux théories d'une différence générale en "science" (personne ne nie qu'il existe certaines différences cognitives dépendant par exemple des hormones de testostérone mais le problème est de savoir si elles se traduisent en des capacités générales pour les sciences).
Sa diabolisation de Pinker est un peu excessive - Pinker suit plus une croisade "innéiste" qu'un plan phallocratique autant que je sache - mais en même temps le ton de martyre qu'adopte ce dernier en ce moment doit radicaliser ses adversaires, en plus de perspectives pratiques et politiques plus générales :
These studies reveal that in many selection processes, the bar is unconsciously raised so high for women and minority candidates that few emerge as winners. For instance, one study found that women applying for a research grant needed to be 2.5 times more productive than men in order to be considered equally competent. Even for women lucky enough to obtain an academic job, gender biases can influence the relative resources allocated to faculty, as Nancy Hopkins discovered when she and a senior faculty committee studied this problem at MIT. The data were so convincing that MIT president Charles Vest publicly admitted that discrimination was responsible. For talented women, academia is all too often not a meritocracy.
Et il ajoute (présentation de l'auteur dans le PDF) :
By far, the main difference that I have noticed is that people who don’t know I am transgendered treat me with much more respect: I can even complete a whole sentence without being interrupted by a man.
Ce dernier point de la domination masculine ne me paraît pas anecdotique, même s'il plaisante. C'est plus important encore que d'autres signes directs de discrimination (comme lorsque son prof pensait qu'elle n'avait pas pu faire ses exercices elle-même mais que lui, Ben était bien meilleur que sa petite soeur, Barbara) parce que c'est le plus invisible des habitus peut-être dans les silences et réticences et en même temps l'un des plus brutaux. Des hommes qui se prétendent féministes peuvent très bien participer de ce jeu où on présuppose implicitement qu'un avis pertinent doit venir avec une voix plus forte ou plus grave et où toute discussion doit être un match de cris pour trouver une ouverture dans le débit des plus loquaces (ceux qui ont étudié la cadence de Besancenot font remarquer qu'il est difficile de le couper dans ses pauses, ce qui doit être un avantage de l'entraînement dans les réunions trotskistes).
Because you (politely) demanded it !
The Return of
The Blogosphere's Sweetheart!!
Daphné-Gwendolyn
- Heu, Daph-Gwen ?
- Oui ?
- Pourquoi tes parents t'appellent-ils "A Fraises" ?
- Tu n'y es pas. Ils m'appellent "Aphérèse".
- ?
- Eh, bien, c'est simple, ils m'appelaient quand j'étais enfant "Néline" puis juste "Lineline", pour "Gwendolyn". C'était donc une aphérèse dédoublée (gémination ou écholalie), espèce de métaplasme avec un certain effet hypocoristique enfantin, alors que tu privilégies l'apocope Daph-Gwen. Mais ensuite comme je grandissais et que l'abréviation était implantée, mon père m'a appelée "Double Aphérèse", ce qui s'est simplifié ensuite en "Aphérèse".
- Ah, mais cela pose des problèmes théoriques. Ils t'appelaient par la figure par laquelle ils avaient simplifié ton nom mais cela aurait pu être récursif. Comment appellerait-on la figure qui consiste à utiliser le nom de la figure elle-même au lieu du mot figuré.
- Ca doit être une espèce de métonymie métalinguistique, le signe pour la chose.
- Non, cela marcherait à la rigueur s'ils t'avaient appelé "Nom propre", mais "Aphérèse" est la description de la figure reliant "Lineline" à "Daphné-Gwendolyn". Appelons cette figure par stipulation "Metatropisme". Puisque l'usage du mot "Aphérèse" pour te désigner était un "Métatropisme", qu'est-ce qui les aurait empêchés de t'appeler ensuite "Métatropisme" ?
- D'abord le simple fait que ce mot existe déjà et désignait par exemple une inversion sexuelle comme le masochisme, le transsexualisme, mais aussi certaines tératologies dans d'anciennes classifications. Il y aurait aussi un risque de réflexivité : quel serait le nom de la figure qui consiste en général à utiliser "F" comme nom de l'objet parce que "F" décrit une propriété d'un autre descripteur "F" antérieur. Comment distinguer alors les types de ce terme autologique ?
- Je ne pense pas que cela soit vicieux. Si tu t'appelais "Autométamétonyme" ou je ne sais quoi , on pourrait dire que le terme s'auto-subsume sans paradoxe. En revanche, je crains qu'un lacanien cancanier surinterpréterait le fait qu'un père choisisse un tel Nom qu'Aphérèse.
- A-ha. Et toi, je suppose que tu as une forme de Complexe de Morris Townsend ou Charles Grandet contre cette image patriarcale ?
- Là, c'est une antonomase, c'est ça ?
- Ta taxinomophilie m'exaspère.
- Et là, c''est une contradiction performative.
It reads like a tally of terrorist targets that a child might have written: Old MacDonald’s Petting Zoo, the Amish Country Popcorn factory, the Mule Day Parade, the Sweetwater Flea Market and an unspecified “Beach at End of a Street.”
samedi 15 juillet 2006
On pourrait faire :
1 Argh, je crois que j'ai avalé un chat.
2 Et bien crache le.
3 Aaaah, j'étouffe, kof kof quelqu'un....
ou
1 Is it true what people say?
2 What do they say?
3 Being hit by a bald skull brings good luck....
Add. : Mmh, détestant le foot, je n'avais pas idée à quel point on atteint saturation sur ce sujet, pardon.
vendredi 14 juillet 2006
Résumé de la retranscription :
QUESTION - alors, à qui la faute : Israël, le Hezbollah, la Syrie, l'Iran ?
LE PRESIDENT - Dans une affaire de cette nature, tout le monde est responsable, Israël, le Tibet, Esterhazy, le Capitaine Dreyfus.
QUESTION - Il n'y a pas un agresseur et un agressé ?
LE PRESIDENT - Oui, il y a effectivement un agresseur et un agressé mais tout dépend de la définition que l'on donne à ces termes. Mais on sait bien que le vrai coupable est Matterazi qui a agressé le crâne d'un de nos glorieux citoyen avec son ventre.
On a fait des propositions à l'Iran concernant la coopération nucléaire civile, à laquelle ils ont droit et que nous ne contestons pas puisque ce qui les intéresse dans le civil c'est le militaire.
QUESTION - Cette main tendue a été rejetée par l'Iran ?
LE PRESIDENT – Elle n'a pas été rejetée. Cette main tendue, que l'Iran serait bien inspirée de saisir parce que cette main a cinq doigts atomiques dans ta face, cette main tendue a fait l'objet d'un : "va en enfer, ou je te la coupe, ta main tendue". Autrement dit, les autorités iraniennes compétentes, nous ont dit : "Nous donnerons notre réponse à notre retour de la plage, si on n'a pas de coup de soleil". Nous restons dans l'incertitude.
QUESTION - Je voudrais vous parler d'un théâtre d'opérations dont l'Occident ne parle JAMAIS : cela se passe au Darfour. C'est en Afrique. Au sud de la Méditerranée. Là où il y a des lions et des zèbres.
LE PRESIDENT – Oui, merci, j'en ai entendu parler, vous pouvez arrêtez de faire le malin. Hé bien, je vais être net sur le Darfour. Le Darfour, qu'est-ce que c'est ? Le Darfour couvre une surface d'environ 510 000 km² et sa population est estimée à 6 millions d'habitants. Composé essentiellement d'un plateau aride, des monts Marrah (Djebel Marra), d'une chaîne volcanique culminant à 3 088 m, formant le centre de la région. Le nord est couvert d'un désert de sable, alors que le sud est couvert d'une savane. Les principales localités de la région sont Al Fachir et Genaïna.
QUESTION - Vous n'allez pas nous réciter la fiche Wikipedia. Et on ne pourrait pas y envoyer les forces de l'ONU maintenant ?
LE PRESIDENT - Oui, il y a effectivement un agresseur et un agressé mais tout dépend de la définition que l'on donne à ces termes.
QUESTION - Réponse utile. Alors, un mot sur les sujets d'actualité qui nous ramène au nord-ouest du Darfour, celui des familles sans-papiers dont les enfants sont scolarisés. Il y a des pétitions, des manifestations qui vous sont adressées et qui vous demandent de reprendre en main le dossier.
LE PRESIDENT - Il faudrait prendre les choses à l'origine sur l'immigration, si vous le permettez.
QUESTION - Là, il y a un problème immédiat avec une échéance;
LE PRESIDENT - Oui, j'entends bien. Mais on ne peut pas régler un problème totalement en dehors de son contexte. Et ce contexte, quel est-il ? Hé, bien, l'origine, c'est la Révolution du néolithique et l'apparition des premiers habitats sédentaires. C'est dingue, quand on y pense.
QUESTION - Mais sans remonter si haut.
LE PRESIDENT - Oui, vous avez raison, il faudrait remonter en fait à l'orogénèse pour comprendre les flux et les passages. Bon, on n'a pas encore fait le nécessaire pour que les délais d'examen d'asile soient réduits. 18 mois, c'est beaucoup trop, même quinze mois, c'est beaucoup trop. Nous ferons tout en 24 heures chrono si je suis réélu pour mon troisième mandat.
QUESTION – Et pourquoi, ne pas l'avoir fait alors ?
LE PRESIDENT – Je n'ai pas la réponse··· L'univers est un mystère vertigineux.
QUESTION – ··· Vous n'avez pas d'autorité sur votre administration, c'est ça, hein ?
LE PRESIDENT – ··· Je le leur dis, mais y font rien que pas m'écouter. Le problème est que je crains d'être entouré d'incapables et de conservateurs.
QUESTION – ··· Dans cette affaire de la régularisation des enfants scolarisés, vous vous dites : "le ministre le l'Intérieur agit par humanité, ou il a ouvert une boîte de Pandore ?"
LE PRESIDENT – ··· Non, je ne dirais pas qu'il aurait "ouvert une boîte de Pandore". Je dirais plutôt qu'il nous a bien mis dans la merde et qu'il se débrouille maintenant, le teigneux.
QUESTION – D'une manière générale, est-ce que le ministre de l'Intérieur, dont on vient de parler, a les qualités d'un homme d'Etat ?
LE PRESIDENT – Je ne vois pas ce qui vous permettrait de ne pas dire que je ne peux pas ne pas le penser !
QUESTION – ··· HEY, PEPE? TU VAS QUAND MEME PAS TE REPRESENTER !
LE PRESIDENT – Bien sûr que j'aime le gateau sans thé.
QUESTION – ··· Mais l'UMP te brûle en effigie, papy.
LE PRESIDENT – L'UMP, je la laisserai dans l'état où je l'ai trouvée avant mon arrivée. Ils pourront nommer Chaban-Delmas ou Pierre Messmer, s'ils veulent. On a le temps, on est le 14 juillet, je crois. Pourquoi cette date me dit-elle quelque chose ? Pourquoi suis-je en pyjama ?
QUESTION - Est-ce que vous pensez que l'amnistie donnée à Guy Drut était vraiment utile ?
LE PRESIDENT – Non, non, il y a l'intérêt de la France. Il est essentiel pour le pays qu'un sportif corrompu de plus puisse trahir ses engagements dans des comités à la noix où il n'est censé représenter que l'esprit sportif et non son pays. Il n'y a que l'organisation d'Intervilles, des Jeux sans frontières et des Jeux de Vingt Heures qui puissent nous sortir de la morosité.
QUESTION - On se demande pourquoi elle est morose avec de telles perspectives.
LE PRESIDENT – La France est un pays qui a la protection sociale la plus élaborée de tous les pays du Monde. Vous pouvez me citer un pays qui a une protection sociale aussi élaborée que la nôtre ?
QUESTION - Ben, la Suède.
LE PRESIDENT – Bon, à part la Suède.
QUESTION - Le Danemark.
LE PRESIDENT – OK, ok, à part toute la Scandinavie. Vous êtes agaçant à la fin.
QUESTION - Heu... La Belgique.
LE PRESIDENT – Nous avons le meilleur système du monde à part tous les pays scandinaves et le Bénélux, MONSIEUR.
QUESTION - Parlons de la dette. Vous aviez promis en 2002 de réduire les impôts de 33%. Vous vous regardez dans la glace ?
LE PRESIDENT - Vous avez raison de le dire, j'avais dit on fera 30%. On en a fait 30% sur la classe sociale des vendeurs de tête de veau de Corrèze, ce qui, si je retiens deux, représente -1789% sur les décilles négatifs de dilithium. Voilà.
QUESTION - But will you implement a reform of stock options?
LE PRESIDENT - Ce sont les options sur titre, en réalité, le titre exact, parlons français.
QUESTION - Est-ce que vous pensez que, comme François FILLON (des Wampas) l'a dit, vous devriez aller en prison ?
LE PRESIDENT - Je ne veux pas m'interroger sur le sexe des anges, même si je doute vraiment que Saint Jean soit Marie-Madeleine comme le croit Dan Brown. Il y a la justice sur laquelle dont nous devons faire une réforme pour renforcer la responsabilités des magistrats. Ce seront donc les juges qui iront en prison.
QUESTION - On a le sentiment que vos relations se sont améliorées avec SARKOZY ?
LE PRESIDENT - Je vais vous dire une chose, ne croyez pas tout ce que tel ou tel de vos collègues peuvent écrire, ou dire, sur mes relations avec les uns ou les autres. Mes relations avec Petite Crotte sont très bonnes et ne posent aucun problème.
QUESTION – Cela vous est arrivé d'avoir de temps en temps envie de donner des coups de boule ?
LE PRESIDENT - T'as traité ma soeur ? D'abord, on traite pas la famille, je vais le dire à la maîtresse.
samedi 1 juillet 2006
EDIT : Finalement, à la suite des plaintes des commentateurs qui ne pouvaient supporter que ma photo soit comparée à Gérard Philippe et Cary Grant, j'ai retiré l'exemple.